Gonaïves, 17 septembre 2025 (Rezo Nòdwès) –
La ville de Gonaïves s’est réveillée mercredi en état de tension après la mort de Wilford « Ti Will » Ferdinand, présentée par des habitants comme une exécution policière sans aucune forme de procès.
Selon plusieurs manifestants rencontrés dans les rues de la cité de l’Indépendance, Ti Will et l’un de ses compagnons ont été abattus sur le champ lorsque des policiers ont ouvert le feu sur un véhicule sans sommation. Les protestataires affirment que le nouveau directeur départemental de la Police nationale d’Haïti (PNH), Jacques Ader, aurait lui-même reconnu avoir ordonné de tirer, croyant à une menace.
« Il n’y a eu aucune riposte en direction des agents », a déclaré un témoin, dénonçant ce qu’il qualifie de « meurtre à bout portant ». Des images filmées sur les lieux circulent déjà sur les réseaux sociaux, jugées trop choquantes pour être diffusées par la presse.
Dans la foulée, la population en colère a envahi plusieurs artères principales, érigeant des barricades et scandant des slogans hostiles à la PNH. La situation restait volatile en milieu de journée, alors que des milliers d’habitants exigeaient l’ouverture d’une enquête indépendante sur ces morts qualifiées « d’injustifiables ».
Note de Gonaïves Debout — L’organisation citoyenne Gonaïves Debout a publié une prise de position exigeant que toute la lumière soit faite sur cet incident. Le Comité appelle à ce que les responsables soient identifiés, que justice soit rendue et que les droits fondamentaux des citoyens soient respectés, sans impunité.