Port-au-Prince, 17 septembre 2025 (Rezo Nòdwès) –
Le régime d’Avril, bien qu’il promette « restaurer la Constitution de 1987 », peine à traduire ses engagements en actes : les réparations, la justice, les enquêtes effectives font défaut. Un enregistrement de Radyo Solèy (émission « Koudeta 17 septanm 1988, sèjan ») rapporte que le massacre de Saint-Jean Bosco (11 septembre) a été explicitement cité par des soldats comme l’une des raisons morales du renversement de Namphy.
Il y a trente-sept ans jour pour jour, le sergent-chef Prosper Avril s’emparait du pouvoir en Haïti, renversant le général Henri Namphy lors du coup d’État du 17 septembre 1988. Cet épisode s’inscrivait dans une séquence de grande instabilité militaire, marquée par la succession rapide de gouvernements issus de putschs.
Selon les archives du magazine d’information 117 de Radio Soleil, des soldats ayant participé à cette opération expliquèrent avoir agi pour empêcher le retour en force d’anciens macoutes, notamment l’ex-maire de Port-au-Prince, Franck Romain. Le massacre de l’église Saint-Jean Bosco, survenu le 11 septembre 1988 et attribué à des partisans de Romain, fut un facteur déclencheur de la révolte des casernes contre Namphy.
Les militaires justifièrent alors leur geste en invoquant la défense de la démocratie et des droits humains. Ils déclarèrent également souhaiter que Franck Romain reste en Haïti afin d’y répondre devant la justice.
Le coup d’État du 17 septembre 1988 a ouvert la voie à la présidence de Prosper Avril, qui dirigea le pays jusqu’en mars 1990, avant d’être lui-même renversé par une nouvelle insurrection militaire.
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