14 septembre 2025
FOLONHA-SOFEHJ: lancement d’un programme de formation sur la masculinité positive pour les journalistes haïtiens
Actualités Presse Société

FOLONHA-SOFEHJ: lancement d’un programme de formation sur la masculinité positive pour les journalistes haïtiens

Port-au-Prince, 14 sept 2025 (Rezo Nòdwès)
La Fondation Lorquet pour une Nouvelle Haïti (FOLONHA) et la Solidarité des Femmes Haïtiennes Journalistes (SOFEHJ) ont lancé samedi à Pétion-Ville un programme de formation sur la masculinité positive, en partenariat avec ONU Femmes et le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF). L’activité s’est tenue au Kinam Hôtel, à l’occasion du 17e anniversaire de la SOFEHJ.

L’atelier visait à sensibiliser des journalistes sur l’importance de promouvoir des représentations médiatiques responsables des rôles masculins. Les interventions ont mis en avant l’empathie, la responsabilité, la solidarité et le respect comme piliers de la « masculinité positive », tout en appelant à déconstruire les stéréotypes de genre.

La coordonnatrice de la SOFEHJ, Martine Isaac, a expliqué que cette initiative découle d’un examen critique mené en interne. « Nous avons constaté que, malgré nos progrès, nous n’avons pas assez travaillé avec nos sympathisants masculins pour promouvoir une masculinité capable de rompre avec les normes rigides et parfois néfastes », a-t-elle déclaré.

De son côté, le journaliste-écrivain Joël Lorquet, membre fondateur-conseiller de la FOLONHA, a souligné la responsabilité des médias dans la construction de l’image de la masculinité en Haïti. Il a appelé les professionnels à mettre en avant des modèles d’hommes engagés dans des relations respectueuses et égalitaires, et à intégrer cette perspective dans le choix et le traitement de leurs sujets.

Les organisatrices et partenaires exhortent désormais les médias haïtiens à s’engager activement dans cette démarche culturelle en valorisant la non-violence, l’équité et le respect mutuel. D’autres ateliers similaires sont prévus dans diverses régions du pays afin d’élargir l’impact de l’initiative.

Mais la portée d’un tel programme sera mesurable à l’épreuve des faits : dans un pays où les violences basées sur le genre demeurent endémiques et où les médias eux-mêmes reproduisent souvent des schémas discriminatoires, l’enjeu n’est pas seulement d’introduire un nouveau vocabulaire, mais de transformer durablement les pratiques professionnelles et sociales.

Guyno DUVERNE
duverneguyno@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.