New York, 14 sept. 2025 (Rezo Nòdwès) – L’Organisation des Nations unies a fermement condamné le massacre perpétré dans la commune de Cabaret (Ouest d’Haïti), où au moins 40 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été tuées dans la nuit du 11 septembre lors d’une attaque brutale menée par des gangs armés. « L’inertie des autorités de Port-au-Prince« , critiquée par des riverains de l’Arcahaie, demeurées silencieuses et publiant au lendemain du drame des communiqués jugés hors sujet, a mis en relief la réaction rapide du Secrétaire général de l’ONU.
Dans une déclaration relayée par ONU Info, António Guterres s’est dit « alarmé par le niveau de violence qui secoue Haïti » et a exhorté les autorités haïtiennes à traduire en justice les responsables de ces violations et abus des droits humains.
Le chef de l’ONU a également appelé les États membres à « accélérer les efforts » afin de renforcer la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), en lui apportant un soutien logistique, humain et financier accru. Selon lui, seule une coopération renforcée permettra d’aider efficacement la Police nationale d’Haïti à contenir les gangs armés, tout en respectant le droit international.
Cette réaction de l’ONU survient avant même la publication d’un communiqué officiel du gouvernement haïtien. Selon un recensement de presse, près d’une vingtaine de massacres ont endeuillé le pays entre avril 2024 et septembre 2025, sans qu’aucun chef de gang notoire ne soit arrêté ou jugé. Pendant ce temps, la Primature s’accroche à son projet de modifier radicalement la Constitution par un référendum contesté, au milieu du chaos et malgré les voix opposantes de la société civile et de la diaspora.