La France a vécu mercredi 10 septembre 2025 une journée de mobilisation nationale baptisée « Bloquons tout », lancée hors des cadres syndicaux traditionnels. Selon le ministère de l’Intérieur, près de 175 000 manifestants ont participé aux actions, qui ont pris la forme de blocages routiers, d’occupations de lycées et de perturbations dans les transports.
Le dispositif de sécurité, fort de 80 000 policiers et gendarmes, n’a pas empêché des heurts dans plusieurs villes, notamment Paris, Rennes, Nantes et Marseille. Le bilan officiel fait état de 473 interpellations et de nombreuses gardes à vue.
Né sur les réseaux sociaux au cours de l’été, le mot d’ordre visait à contester un projet de budget qualifié d’austéritaire par ses détracteurs. Si le pays n’a pas été entièrement paralysé, cette journée a mis en lumière un malaise social profond. Les syndicats, restés en retrait, annoncent déjà de nouvelles mobilisations, dont une grève générale prévue le 18 septembre.
Lecornu, proche d’Emmanuel Macron et cinquième chef du gouvernement depuis 2022, a promis des « ruptures » pour sortir l’exécutif de l’impasse politique et faire adopter un budget contesté d’ici la fin de l’année. Les oppositions, elles, dénoncent déjà une nomination risquée. Une nouvelle mobilisation syndicale est annoncée pour le 18 septembre.
