Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba a annoncé dimanche sa démission, cédant à la pression interne de son Parti libéral-démocrate (PLD) après la débâcle électorale de juillet. Arrivé au pouvoir il y a moins d’un an, ce centriste de 68 ans avait résisté aux appels de ses opposants conservateurs, arguant vouloir conclure les négociations tarifaires avec Washington. La décision est tombée peu après l’accord des États-Unis de réduire certains droits de douane, qu’Ishiba a présenté comme une étape décisive avant de passer le relais.
Sa démission intervient à la veille d’un vote interne qui aurait pu tourner en motion de censure. Le PLD doit désormais organiser en octobre une élection pour désigner son successeur. Ishiba, qui ne se représentera pas, a reconnu n’avoir pas su répondre aux attentes de changement.
En juillet, sa coalition avait perdu la majorité à la chambre haute, après un revers similaire à la chambre basse. Ces défaites ont fragilisé un gouvernement déjà minoritaire. Plusieurs figures du PLD, comme Taro Aso ou Sanae Takaichi, sont pressenties pour lui succéder, tout comme le ministre Shinjiro Koizumi. Mais sans majorité dans les deux chambres, le futur chef devra composer avec une opposition fragmentée.
Pour les Japonais, la démission d’Ishiba ouvre une ère d’incertitude politique alors que le pays fait face à des défis économiques et géopolitiques majeurs.