A federal judge has again issued a ban on the Trump administration’s withdrawals of protections for immigrants from Venezuela and Haiti.
Un juge fédéral de San Francisco, Edward Chen, a de nouveau interdit à l’administration Trump de mettre fin au Temporary Protected Status (TPS) accordé à des centaines de milliers d’immigrés. Dans une décision rendue vendredi, il a estimé que la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, avait outrepassé ses prérogatives en cherchant à supprimer ce statut pour près d’un million de personnes, principalement originaires du Venezuela et d’Haïti.
Le magistrat rappelle qu’il s’agit d’une première en trente-cinq ans : l’administration Trump avait annulé rétroactivement des extensions déjà octroyées par le gouvernement précédent, une démarche qu’il juge « non autorisée par la loi » et entachée d’arbitraire. Sa décision permet à environ 600 000 Vénézuéliens, dont la protection avait expiré en avril ou devait expirer en septembre, ainsi qu’aux bénéficiaires haïtiens, de continuer à résider et travailler aux États-Unis sans craindre une expulsion.
Le Département de la Sécurité intérieure affirme que le TPS est par nature temporaire et que les conditions dans ces pays justifient désormais le retour de leurs ressortissants. Les organisations de défense des migrants contestent ce constat, rappelant la persistance de graves crises politiques et humanitaires.
Dans ses motifs, le juge Chen souligne que la décision de suppression avait été engagée dès l’entrée en fonction du président Trump, sans concertation interinstitutionnelle ni évaluation sérieuse. En conséquence, il confirme le maintien du TPS pour les bénéficiaires actuels, malgré la volonté du gouvernement de mettre un terme à ce dispositif.