Le président Gustavo Petro vient de subir un revers politique majeur. Trois membres de son gouvernement — Diana Morales (Commerce), Julián Molina (Technologies de l’information) et Antonio Sanguino (Travail) — ont présenté leur démission le 3 septembre 2025.
Tous appartiennent à des formations alliées (Parti libéral, Parti de La U et Alliance verte), qui ont refusé de soutenir la candidate officielle du gouvernement à la Cour constitutionnelle, María Patricia Balanta.
Un échec parlementaire significatif
L’élection du magistrat constitutionnel a tourné à la défaveur de l’Exécutif. Le Sénat a choisi Carlos Camargo, ancien Défenseur du peuple, soutenu par l’opposition.
Il remplace José Fernando Reyes Cuartas pour un mandat de huit ans. Camargo a promis d’agir au nom de la « démocratie, la Constitution et l’avenir de la Nation ».
Ce basculement révèle la fragilité de la discipline partisane au sein de la coalition présidentielle.
Conséquences politiques immédiates
Les démissions, acceptées par le ministre de l’Intérieur Armando Benedetti — qui assure l’intérim pendant le voyage officiel de Petro au Japon —, accentuent les tensions internes.
Elles révèlent une fracture entre le président et ses partenaires parlementaires, incapables de maintenir une ligne unitaire sur une nomination stratégique.
Impact institutionnel et perspectives
La défaite du gouvernement ne se réduit pas à une perte symbolique : elle traduit une difficulté structurelle à gouverner. En l’absence de majorité disciplinée, la capacité de Petro à faire adopter ses réformes est compromise.
Ce contexte fragilise davantage une coalition déjà éprouvée, et souligne l’importance, en Colombie, du rapport de force entre exécutif et législatif dans la consolidation institutionnelle.