Au tribunal d’immigration de Manhattan, l’ambiance ressemble à une roulette russe pour les migrants. Dans les couloirs, des agents de l’ICE masqués et armés guettent ceux qui sortent de leur audience. Maria Martinez et Julian Garcia, un couple colombien venu chercher asile, ont frôlé l’arrestation, décrivant la peur constante de tomber dans ce piège.
Leur témoignage rejoint celui d’avocats et d’élus new-yorkais dénonçant un climat d’intimidation. Depuis l’abrogation d’une directive fédérale qui limitait les arrestations autour des tribunaux, l’ICE multiplie les interventions, parfois violentes, dans ce qui est perçu comme une « zone de non-droit ».
Des élus comme Brad Lander et des avocats comme Benjamin Remy tentent d’alerter l’opinion sur des pratiques qui découragent les migrants de se présenter devant un juge.
Si la pression judiciaire a réduit le nombre d’arrestations, l’incertitude reste entière : chaque comparution peut se transformer en détention. Un jeu cruel où la peur étouffe le droit.

