16 novembre 2025
Chapelle ardente et colère collective dans la marche pour dénoncer l’assassinat de Wanderson Zamy
Actualités Cas d'assassinat Education Justice Société

Chapelle ardente et colère collective dans la marche pour dénoncer l’assassinat de Wanderson Zamy

Une marée humaine, composée majoritairement de jeunes, s’est mobilisée pour exprimer sa colère après la mort tragique de Wanderson Zamy, 19 ans, survenue dans des circonstances qualifiées d’accidentelles. À Delmas 83, devant les bureaux délocalisés du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), les manifestants réclament l’arrestation de l’agent de sécurité mis en cause ainsi que la démission du ministre Augustin Antoine.

Derrière de larges banderoles noires, aux slogans tracés en lettres blanches, s’est affirmée une conscience collective contre la banalisation de la vie et l’impunité ambiante. Les cris réclamant justice se sont mêlés à la foule grandissante, partie du quartier de Delmas 83 – non loin de la résidence des Zamy – jusqu’aux locaux du MENFP.

Chaque regard grave et chaque soupir partagé traduisent la douleur d’une mère accablée, contrainte de voir son fils disparaître après un parcours scolaire difficile. Ce lundi 18 août 2025, le jeune Wanderson Zamy, tiktokeur et basketteur prometteur, a été foudroyé par une balle perdue. Selon les manifestants, elle aurait été tirée par un agent de sécurité du ministère, impliqué dans un acte jugé évitable.

Comme un enchaînement fatal, cette mort survient en plein cœur d’un mouvement de protestation d’étudiants stagiaires de l’École normale supérieure (ENS), mobilisés pour leur intégration dans le système éducatif. Délocalisé du centre-ville de Port-au-Prince, le siège du MENFP est devenu, aux yeux de beaucoup, un théâtre funeste. « C’est l’image d’une tragédie institutionnelle », déplore un jeune manifestant portant un t-shirt à l’effigie de Wanderson Zamy.

À Delmas 83, l’atmosphère est lourde : chapelle ardente et colère collective se confondent pour exiger des sanctions contre l’homme accusé d’avoir ouvert le feu sur des étudiants désarmés. Face à la foule, un cordon policier s’est dressé pour protéger l’immeuble et prévenir tout débordement. Les organisateurs annoncent que les funérailles du jeune bachelier constitueront un nouveau moment de mobilisation.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.