L’épidémie mondiale de choléra connaît une recrudescence alarmante. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 390.000 cas, dont 4.332 décès, ont été recensés depuis janvier dans 31 pays.
Un bilan largement sous-estimé, prévient l’agence onusienne, qui dénonce un « échec collectif » face à une maladie pourtant évitable et facilement traitable.
Le Soudan paie le plus lourd tribut : près de 50.000 cas et plus de 1.000 décès depuis le début de l’année, avec un taux de mortalité de 2,2 %. La guerre a bouleversé l’accès à l’eau potable et favorisé la propagation vers le Tchad, où plus de 500 cas et 30 décès ont été signalés.
En République démocratique du Congo, plus de 44.000 cas ont été recensés, tandis qu’au Soudan du Sud et au Yémen, des dizaines de milliers de malades sont dénombrés.
Conflits armés, camps surpeuplés, infrastructures d’assainissement défaillantes : le choléra prospère dans les crises humanitaires. Malgré une production record de 6 millions de doses de vaccin par mois, la demande explose : 38 requêtes émanant de 12 pays ont déjà été enregistrées en 2025.
L’OMS appelle à un sursaut international pour renforcer prévention, traitement et accès à l’eau potable, seuls remparts durables contre ce fléau.