7 octobre 2025
ONU – Haïti, l’appel à l’aide le moins financé : 9,2 % contre 38 % pour l’Ukraine et 22 % pour la Palestine
Actualités Insécurité|Kidnapping Pages d'Histoire d'Haiti Société

ONU – Haïti, l’appel à l’aide le moins financé : 9,2 % contre 38 % pour l’Ukraine et 22 % pour la Palestine

Haïti : l’appel humanitaire de l’ONU pour 2025 au plus bas niveau de financement mondial

Le plan de réponse humanitaire des Nations unies pour Haïti, visant à mobiliser plus de 900 millions de dollars, demeure le moins financé au monde, selon Ulrika Richardson, coordinatrice humanitaire onusienne pour le pays. À ce jour, seuls 9,2 % des fonds requis ont été réunis, principalement auprès des États membres, loin derrière d’autres crises. À titre comparatif, l’appel de 2,63 milliards pour l’Ukraine est financé à 38 %, tandis que l’appel d’urgence de 4 milliards pour les Territoires palestiniens a atteint 22 % de son objectif, selon les données du suivi financier de l’ONU.

Mme Richardson a souligné que cette insuffisance de moyens survient dans un contexte où les groupes armés continuent de paralyser les voies de transport et d’aggraver l’insécurité alimentaire. Depuis janvier, plus de 3 100 personnes ont été tuées, plus de la moitié de la population est en insécurité alimentaire, 1,3 million d’habitants sont déplacés, et plus de 8 000 personnes vivant dans des camps improvisés sont confrontées à une faim de niveau famine.

Le déploiement partiel de la force multinationale dirigée par le Kenya, lancée il y a un an sur la base de contributions volontaires, n’a guère permis à la Police nationale d’Haïti, en manque chronique de ressources, de reprendre le contrôle des territoires occupés par les gangs. Plusieurs organisations humanitaires ont dû réduire ou suspendre leurs opérations, en raison des difficultés logistiques et des risques sécuritaires pour leur personnel.

Pour Mme Richardson, la lutte contre le trafic d’armes — estimé par l’ONU provenir en grande partie de Floride — et la mise en œuvre de sanctions contre les bailleurs financiers des gangs constituent des leviers indispensables à l’arrêt de la violence. « Haïti peut retrouver rapidement une trajectoire ascendante, mais la violence doit cesser », a-t-elle affirmé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.