16 décembre 2025
Saint-Cyr annonce un échange avec Aristide, figure déjà intégrée au CPT ex nihilo
Actualités Insécurité|Kidnapping

Saint-Cyr annonce un échange avec Aristide, figure déjà intégrée au CPT ex nihilo

À notre connaissance, M. Saint-Cyr n’a jamais porté l’écharpe présidentielle ; en quoi pourrait-il dès lors se présenter comme un homologue d’Aristide ? Quel autre chef d’État envisagerait-il de rencontrer : Martelly, nèg Kòb Petro Karibe a ki sansyone pou gang, puis Avril, nèg kou deta ki te ame anpil atache ?

Le coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT), M. Laurent Saint-Cyr, a annoncé avoir rencontré ce lundi l’ancien président lavalassien Jean-Bertrand Aristide, déjà représenté au sein du CPT par l’architecte Leslie Voltaire. Ce dernier a récemment été critiqué par son parti pour son approbation du référendum contesté.

Selon Saint-Cyr, qui veut imiter l’ancien président Tèt Kale 1, Michel Martelly, cet entretien s’inscrit « dans l’esprit de dialogue et d’unité nationale » promis lors de son discours du 7 août. Il a salué « l’échange franc et constructif », précisant dans son tweet que les échanges ont porté sur « l’urgence et la nécessité de rétablir la sécurité pour permettre les élections », sans toutefois préciser d’un possible calendrier, à moins de quatre mois de la fin de l’année. Le CPT apparaît ainsi avoir délaissé la mission définie dans l’Accord du 3 avril, jamais publié au Journal officiel Le Moniteur.

Membre influent du groupe des affaires, Laurent Saint-Cyr feint d’ignorer, selon Dr Josué Renaud, que ce secteur fut « partie prenante du sanglant coup d’État de septembre 1991 ayant conduit à la chute du premier président élu démocratiquement d’Haïti ». Il s’impose aujourd’hui comme un acteur clé du processus politique transitoire, envisageant, sans égard pour la volonté majoritaire des Haïtiens, la modification de la Constitution en vigueur, en dépit des dispositions impératives de celle de 1987.

Cette rencontre survient alors que plusieurs voix considèrent la tenue d’élections en 2025 comme irréaliste. Himmler Rebu, leader du GREH, évoque « l’impossibilité » de les organiser dans le contexte actuel, marqué par une crise sécuritaire prolongée, un effondrement institutionnel et un profond déficit de consensus national. Pour sa part, le Dr Josué Renaud, directeur exécutif de la NEHRO, dénonce un CPT formé, selon lui, d’« une bande de jouisseurs » s’agrippant au pouvoir, tandis que « les gangs à sapate » continuent de défier l’autorité de l’État.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.