L’ancien député Jean-Robert Bossé rappelle que le nouveau coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT), Laurent St-Cyr, étudiant aux États-Unis d’Amérique, éternel pigeon voyageur, s’est intégré peu dans les maigres réalisations du Conseil pendant les 15 derniers mois.
Le coordonnateur du CPT, l’homme d’affaires Laurent St-Cyr représente l’aile la plus pourrie du secteur privé en Haïti, tranche l’ancien parlementaire de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), Jean-Robert Bossé, sur les ondes de Radio Kiskeya. Aucune prise de parole pour le représentant du secteur privé depuis l’avènement du Conseil, ce qui pousse certaines langues à le considère comme un personnage taciturne.
L’ancien élu de la circonscription d’Aquin doute de la capacité du binôme St-Cyr/Fils-Aimé à faire bouger les lignes. D’Edgard Leblanc Fils à Leslie Voltaire en passant par Fritz Alphonse Jean, c’est du pareil au même, sans perspective d’une solution à la crise sociopolitique et sécuritaire. Un blindé en moyenne incendié par les bandits pendant les quinze derniers mois, soulignant l’assassinat par des criminels d’au moins d’une dizaine de policiers pour la même période. L’ancien député dénonce un dirigeant nomade, un étudiant à l’université américaine qui s’engage peu dans la politique en Haiti.
Il est difficile d’évoquer un bilan pour le Conseil au milieu du chaos social. L’augmentation des déplacés forcés, la multiplication des territoires perdus, la normalisation de la corruption, les déroutes des forces de l’ordre face aux gangs armés caractérisent un pouvoir sans leadership, dénonce l’ancien parlementaire Jean-Robert Bossé. Ce dernier se montre perplexe de la capacité des deux représentants du secteur privé à améliorer la situation.
Hervé Noël