2 octobre 2025
Haïti – Gangs, corruption et insécurité : grande journée de mobilisation générale lancée mercredi contre le CPT et le gouvernement Fils-Aimé
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Haïti – Gangs, corruption et insécurité : grande journée de mobilisation générale lancée mercredi contre le CPT et le gouvernement Fils-Aimé

Nouvelle journée de mobilisation en Haïti contre la continuité du pouvoir CPT

PORT-AU-PRINCE, 6 août 2025 – Une mobilisation nationale est programmée pour ce mercredi 6 août à Port-au-Prince et dans plusieurs grandes villes du pays, à l’appel de coalitions socioprofessionnelles et politiques.

Cette journée de protestation intervient moins de 24 heures avant la transmission de la présidence du Conseil présidentiel de transition (CPT) de Fritz Alphonse Jean à Laurent Saint-Cyr. Les organisateurs dénoncent une gouvernance sans cap, qui expose Haïti à une chute prolongée dans le chaos, et appellent à une rupture immédiate avec les pratiques actuelles inefficaces.

Les protestataires mettent en cause l’aggravation de l’insécurité, l’inaction prolongée des autorités de facto et la perte continue de territoires au profit des groupes armés terroristes. Des milliers de victimes, mortes ou blessées, sont recensées, par des organismes internationaux pendant que le soutien ouvert affirmé de Washington au gouvernement d’Alex Didier Fils-Aimé suscite indignation et frustration dans les rangs des manifestants et leaders politiques, qui y voient un appui à un pouvoir déconnecté de la realite.

Le climat de tension est alimenté par des accusations portées contre certains individus de la Police nationale, soupçonnés d’être instrumentalisés par la Primature pour réprimer les mobilisations. les corps de quatre policiers récemment tués à Lioancourt par des gangs, n’ont pas encore été retrouvés, alors que l’État aurait débloqué plus de sept millions de gourdes pour récupérer la dépouille d’un policier kényan tué par des gangs. Une inégalité de traitement dénoncée comme un symbole du mépris envers les forces nationales.

Les manifestants rejettent fermement l’idée d’organiser des élections ou un référendum sous l’actuelle administration. Laurent Saint-Cyr, « un absentéiste et inefficace depuis son passage au gouvernement d’Ariel Henry« , selon des critiques, est perçu « l’incarnation d’une élite économique s’accaparant à nouveau le pouvoir politique ». Une dérive qui, selon eux, rappelle tristement la période 1922–1946, durant laquelle les intérêts économiques dominaient entièrement les institutions de l’État.

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