Ghislaine Maxwell conditionne son témoignage devant le Congrès américain à une immunité et une grâce présidentielle
Condamnée à 20 ans de prison pour trafic sexuel de mineures dans le cadre de l’affaire Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell a proposé de témoigner devant la Commission de supervision de la Chambre des représentants, mais à des conditions strictes. Dans une lettre transmise mardi à la commission présidée par le républicain James Comer, ses avocats exigent une immunité formelle, une entrevue hors du centre pénitentiaire, ainsi qu’un accès préalable aux questions.
Elle se dit également disposée à comparaître publiquement à Washington à condition d’obtenir une grâce présidentielle de Donald Trump, qui a confirmé disposer de ce pouvoir sans pour autant s’engager à l’exercer.
La démarche intervient alors que Maxwell a formellement déposé un recours devant la Cour suprême pour faire annuler sa condamnation, en soutenant avoir été illégalement poursuivie. Son conseil affirme qu’elle a déjà coopéré avec le Département de la justice, répondant à des questions sur une centaine de personnalités liées à l’affaire Epstein. Cependant, le Congrès a aussitôt rejeté l’éventualité d’une immunité, qualifiant la demande d’« inacceptable ».
Cette tentative de repositionnement public de Ghislaine Maxwell, au cœur d’un scandale international mêlant élites politiques et exploitation sexuelle, relance l’attention sur les ramifications non résolues de l’affaire Epstein, lesquelles continuent d’alimenter le malaise politique jusqu’au sein de la Maison-Blanche.