Le département de l’Artibonite est de nouveau en proie à une flambée de violence, forçant près de 15 000 personnes à fuir leurs foyers, selon l’Organisation internationale pour les migrations.
L’ONU tire la sonnette d’alarme : la situation humanitaire, déjà catastrophique à l’échelle nationale, se détériore rapidement.
Entre le 14 et le 19 juillet, des attaques de gangs et des affrontements avec des groupes d’autodéfense ont ravagé plusieurs communes, de Liancourt à L’Estère. Des habitations ont été détruites, des civils tués ou blessés, tandis que les déplacés affluent vers des zones rurales peu équipées, notamment à Poste Pierrot, dans la commune de Dessalines.
L’accès humanitaire est sévèrement restreint, l’insécurité bloquant l’acheminement de l’aide. Les besoins sont immenses : nourriture, abris, soins médicaux, produits d’hygiène. Pourtant, seulement 9 % des 908 millions de dollars requis pour la réponse humanitaire en 2025 ont été financés.
Plus largement, près de 1,3 million de personnes sont déplacées à travers Haïti. Les enfants sont particulièrement touchés : malnutrition aiguë, écoles fermées, risque de recrutement forcé par les gangs. L’UNICEF rapporte que plus de 5,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë.
Face à cette urgence, l’ONU appelle à une mobilisation immédiate pour renforcer la protection des civils, rétablir l’accès humanitaire et garantir l’éducation, la santé et la sécurité des enfants haïtiens.
