Flashback – Les chefs de gangs en Haïti sous Martelly-Jovenel-Ariel établissent des « fondations sociales officiellement enregistrées », selon le rapport du Groupe d’Experts de l’ONU

Page 58: « …Moreover, funding and humanitarian assistance has been channeled through these organizations158. While these foundations are officially registered, gang leaders head and take decisions regarding these structures through their representatives/staff that they recruit for activities and projects. In addition, gangs sometimes use this aid to force men and women to join the gangs, such as the Nan Boston gang (G9), according to confidential sources.
Assurément, ce sont les candidats potentiels aux prochaines élections-sélections envisagées par le chef du gouvernement de doublure pour l’an…

Vendredi 20 octobre 2023 ((rezonodwes.com))–
Les redoutables chefs de gangs criminels en Haïti, notamment G9 fédérés par PHTK et applaudis par la représentante de l’ONU, Helen La Lime en 2020, ont parfois leurs propres fondations sociales dans le but de gagner l’allégeance de la communauté dans les zones sous leur contrôle, de se présenter comme des « bienfaiteurs » et d’afficher une « image positive ». Parmi ces structures, détaille le rapport du Groupe d’Experts de l’ONU publié le 18 octobre dernier, on peut citer :
- La Fondation SABATHEM, créée en 2006 dans le quartier de Boston par l’ancien chef de gang, Ti-Kouto, décédé en prison.
- La Fondation Gabriel, créée en 2012 par le chef de gang G-Pèp, Ti-Gabriel.
- La Fondation Siloé, créée en 2015 dans le quartier de Belekou par le chef de gang Iskar Andrice.
Il existe également d’autres fondations dirigées par des chefs de gangs, comme la Fondation T-Zanmi dirigée par Claudy Celestin alias « Chyen Mechan », chef de gang de la Plaine du Cul-de-Sac.
À partir de 2010, ces fondations sont devenues des interlocuteurs pour les politiciens dans le contexte des élections, notamment pour l’organisation de manifestations ou de mouvements anti-protestations. Elles ont également été de plus en plus soutenues par des hommes d’affaires influents ou des entreprises pour protéger leurs activités économiques.
De plus, des financements et une aide humanitaire ont été canalisés à travers ces organisations. Bien que ces fondations soient officiellement enregistrées, les chefs de gangs dirigent et prennent des décisions concernant ces structures par l’intermédiaire de leurs représentants ou de leur personnel qu’ils recrutent pour des activités et des projets.
De plus, les gangs utilisent parfois cette aide pour contraindre des hommes et des femmes à rejoindre les gangs, comme le gang Nan Boston (G9), selon des sources confidentielles.
Les chefs de gangs possèdent également ou contrôlent des entreprises dans leur zone d’influence, telles que des établissements médicaux, des hôtels, des écoles, des stations-service et des bureaux de change non officiels. En l’absence de l’État dans ces régions, les gangs contrôlent l’éducation et les activités sociales. Ils extorquent également la population ainsi que les entrepreneurs en collectant des impôts en échange de protection (voir Section III.A.2).