Malgré sa demande formelle au ministère de la Justice de rendre publics les témoignages du grand jury dans l’affaire Epstein, le président Donald Trump a fustigé ceux qui exigent davantage de transparence, qualifiant ces voix de « fauteurs de troubles » et de « radicaux de gauche ».
Sur ses réseaux sociaux, Trump a affirmé que « même si la cour donnait son approbation totale, rien ne serait suffisant pour ceux qui veulent toujours plus, encore plus », relativisant ainsi l’impact de cette divulgation. Pourtant, le DOJ, dans une requête signée vendredi par la procureure générale Pam Bondi, a demandé à la cour de lever les ordonnances de protection couvrant les procès Epstein et Maxwell, invoquant « un intérêt public considérable ».
Cette initiative survient alors que les critiques, y compris dans le camp républicain, dénoncent depuis plusieurs semaines l’opacité persistante entourant les enquêtes fédérales sur le financier mort en prison en 2019.Ancien proche d’Epstein, Trump n’a jamais été mis en cause dans cette affaire, bien que son nom figure dans certains carnets de vol.
L’ancienne procureure fédérale Sarah Krissoff, interrogée par ABC News, estime cependant que ces procès-verbaux, souvent limités et indirects, risquent peu d’apporter de nouveaux éléments substantiels à une affaire déjà largement exposée au public par les poursuites civiles et le procès de Ghislaine Maxwell, condamnée à 20 ans de prison en 2022.