Clinique mobile médico-juridique à la prison de Delmas 33
Une clinique mobile médico-juridique s’est tenue ce mercredi au centre de détention pour femmes de Delmas 33. L’initiative, pilotée par REPOS Haïti en partenariat avec les organisations GRAM PLUS et REMED, visait à offrir aux détenues des services de santé et d’assistance juridique, dans une perspective humanitaire et de défense des droits humains.
À travers cette activité, plusieurs dizaines de femmes ont pu bénéficier gratuitement de consultations médicales, de soins de base, de soutien psychologique, mais aussi d’accompagnement juridique individuel. Des professionnels de la santé et du droit, mobilisés pour l’occasion, ont répondu à l’appel avec engagement.
« Cette intervention permet non seulement de répondre à des besoins urgents, mais aussi de rappeler que ces femmes, en dépit de leur incarcération, demeurent des citoyennes avec des droits », a déclaré un représentant de REPOS Haïti.
Des droits souvent oubliés derrière les barreaux
Les conditions de détention des femmes en Haïti restent précaires, marquées par un accès limité aux soins médicaux, une lenteur judiciaire criante, et une absence quasi totale de soutien psychologique. La clinique mobile médico-juridique entend corriger temporairement ces lacunes tout en attirant l’attention des autorités sur l’urgence d’un traitement plus humain du dossier carcéral.
Les consultations juridiques ont permis à plusieurs détenues de mieux comprendre leur situation légale, parfois embrouillée par l’absence d’avocat ou par de longues périodes de détention préventive. De nombreux cas ont été recensés pour un suivi futur par les partenaires juridiques présents.
Une action conjointe et un plaidoyer
L’activité s’inscrit dans le cadre des actions marquant le premier anniversaire de REPOS Haïti, une organisation engagée dans la promotion de la justice sociale. À travers cette action, les trois institutions partenaires réaffirment leur volonté de collaborer pour renforcer la solidarité envers les populations carcérales féminines, souvent reléguées au second plan dans les politiques publiques.
« Il ne s’agit pas d’un événement ponctuel, mais d’une étape dans un plaidoyer plus large pour des réformes structurelles du système pénitentiaire », a souligné un représentant de GRAM PLUS.
Appel à la continuité
À l’issue de la journée, les participantes et les intervenants ont unanimement salué l’initiative. Les organisateurs souhaitent que cette clinique mobile serve de modèle reproductible dans d’autres établissements carcéraux du pays.
REPOS Haïti, GRAM PLUS et REMED annoncent déjà leur intention de poursuivre leurs interventions conjointes et d’intensifier leurs efforts en faveur des droits des femmes, notamment celles privées de liberté.
Communiqué Repos Haïti



