7 octobre 2025
Washington – Les promesses de Fils Aimé : publication du ‘texte final de l’avant-projet de Constitution’ au lendemain du 110e anniversaire de l’occupation de 1915
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Washington – Les promesses de Fils Aimé : publication du ‘texte final de l’avant-projet de Constitution’ au lendemain du 110e anniversaire de l’occupation de 1915

Les promesses de Fils Aimé : une commémoration constitutionnelle du débarquement américain ?

À l’approche du 110ᵉ anniversaire du débarquement des troupes américaines en Haïti (28-29 juillet 1915), le Premier ministre de facto, M. Alix Didier Fils Aimé, – en mal de popularité -, fait remarquer Pierre-Robert Auguste, s’apprêterait à marquer cette date par un geste politique aux implications juridiques majeures : la publication, d’ici le 31 juillet 2025, du texte final de l’avant-projet de Constitution.

Selon des sources confidentielles basées à Washington, cette démarche s’inscrirait dans une stratégie commémorative à forte portée symbolique, évoquant, par effet de miroir historique, le référendum constitutionnel de juin 1918 organisé sous occupation, après la dissolution unilatérale du Parlement haïtien par les autorités américaines.

Le projet de M. Fils Aimé, a appris Rezo Nodwes, s’inscrirait ainsi dans une temporalité dictée par le calendrier du Conseil présidentiel, qui doit remettre le pouvoir au plus tard le 7 février 2026.

En programmant un référendum dès le mois d’août ou septembre 2025, le chef du gouvernement de doublure entend imposer une refondation constitutionnelle sans débat législatif, dans un contexte institutionnel fragmenté et sans organe électoral crédible.

Les élections générales seraient ensuite organisées au dernier trimestre de l’année 2025, selon les promesses faites à Washington. Cette méthode rappelle, de manière inquiétante, indique Dr Josué Renaud de NEHRO, consulté par le journal, « la logique verticale et autoritaire du pouvoir d’occupation de 1915, où le référendum de 1918 avait servi à légitimer une nouvelle charte au service d’intérêts extérieurs« .

À son retour jeudi des États-Unis, M. Fils Aimé a été accueilli à l’aéroport par une poignée de sympathisants, dans une mise en scène interprétée comme une opération de communication, dont l’organisation aurait été confiée à l’ex-sénateur Nenel Cassy, selon des témoins locaux. Lors de ses échanges à Washington, le Premier ministre aurait sollicité le soutien des partenaires internationaux pour le rétablissement d’un climat de sécurité, condition sine qua non à la tenue du référendum-bidon et des « élections« . Or, toujours selon des sources diplomatiques, le gouvernement haïtien envisagerait des négociations directes avec les gangs armés en vue d’une accalmie temporaire, créant ainsi un environnement propice à l’exécution de son agenda politique macabre pour l’avenir d’Haiti.

Cette stratégie soulève des préoccupations majeures, tant sur le plan de la légalité constitutionnelle que de l’éthique politique. Réécrire une Constitution en dehors de toute consultation nationale, dans un climat de violence, de désinstitutionnalisation et de marchandage avec des groupes armés, revient à raviver les logiques autoritaires et clientélistes du passé.

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