La Belgique entame, ce lundi, une grève nationale d’ampleur, paralysant transports, services publics et trafic aérien. À l’appel des trois grands syndicats, le mouvement dénonce la « casse sociale » du gouvernement De Wever, engagé dans une série de réformes visant à assainir des finances publiques jugées « désastreuses ».
Dès l’aube, la SNCB ne fait circuler qu’un train sur deux, tandis que plusieurs Eurostar sont annulés. Mardi, écoles, crèches, administrations et hôpitaux rejoindront le mouvement, avant une grève interprofessionnelle mercredi, journée durant laquelle aucun vol commercial ne décollera de Bruxelles ni de Charleroi en raison du fort taux de grévistes dans la sécurité aéroportuaire.
Cette mobilisation intervient alors que la coalition gouvernementale a conclu dans la nuit un accord budgétaire prévoyant 9,2 milliards d’euros d’efforts supplémentaires d’ici 2029, incluant un doublement de la taxe sur les comptes-titres et des hausses ciblées de TVA. Bart De Wever salue un « compromis nécessaire », assurant que « chacun devra contribuer ».
Les syndicats, eux, dénoncent un « démantèlement social » et accusent le Premier ministre de « mépris ». Leur appel pourrait rallumer une contestation déjà forte en octobre, lorsque des dizaines de milliers de manifestants avaient envahi Bruxelles contre des coupes jugées brutales.

