_La Direction départementale de la Police nationale d’Haïti (DDA/PNH) n’avait pris aucune disposition pour renforcer le dispositif des policiers affectés dans le Commissariat de Dessalines en dépit des messages d’alerte lancés par la population, les acteurs dans la société civile de la première capitale de la République d’Haïti._
Des hommes lourdement armés affiliés au gang «Kokorat san ras», actif à la Croix-Périsse, ont dans la nuit du jeudi envahi la commune de Dessalines provoquant une situation de terreur. Selon des témoins, ils ont incendié le Commissariat et cambriolé plusieurs entreprises dans la commune. Pour revendiquer leur acte, les bandits ont publié des séquences à travers lesquelles ils jubilaient l’attaque.
À ce point, il est impossible d’établir le bilan des victimes dans les rangs de la PNH. Des équipements dont des gilets pare-balles, des rangers ont été emportés par les bandits, révèlent des images virales sur les réseaux sociaux. Après l’attaque, les bandits de «Kokorat san ras» ont laissé la commune sans faire face à aucune résistance. À bord de plusieurs voitures et des motocyclettes, les criminels ont pu regagner leur fief sans être inquiétés.
Dans le même temps, le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé qui revenait d’une visite à Washington, a mobilisé jeudi des centaines de citoyens pour l’accueillir à l’aéroport de Port-au-Prince. Au milieu d’une crise sécuritaire sans précédent, le chef du gouvernement, sans gêne, sans scrupule, decide de payer des militants pour l’applaudir dans un contexte où des déplacés forcés croupissent dans des camps de fortune, ont dénoncé des observateurs.
Hervé Noël