Cédant à la pression des États-Unis, le Canada a annoncé dimanche soir l’abrogation de sa taxe sur les services numériques, une décision qui permettra la reprise des négociations commerciales entre Ottawa et Washington, suspendues abruptement par le président Donald Trump deux jours plus tôt.
Cette volte-face survient quelques heures avant la date limite du premier paiement rétroactif de cette taxe par des géants technologiques comme Amazon, Meta et Google, dont le coût était estimé à près de 2 milliards de dollars.
Dans un communiqué diffusé tard en soirée, le ministre des Finances François-Philippe Champagne a confirmé que l’abandon de cette taxe faisait suite à une conversation téléphonique entre Mark Carney et Donald Trump, dans la foulée du sommet du G7 tenu à Kananaskis.
« Cette décision vise à assurer un climat favorable pour poursuivre les négociations sur un partenariat économique et de sécurité, dans l’intérêt des travailleurs et des entreprises du Canada », a déclaré le premier ministre Carney.
Vendredi, Donald Trump avait qualifié la taxe d’« attaque directe » contre les États-Unis et menacé d’imposer de nouveaux droits de douane punitifs au Canada dès le 4 juillet. Le président républicain a également haussé les tarifs sur l’acier et l’aluminium à 50 % au début du mois.
L’avenir des négociations bilatérales reste suspendu à la dynamique instable entre les deux dirigeants, à quelques semaines de la date butoir du 21 juillet fixée pour conclure un nouvel accord économique et sécuritaire.