Nations Unies | Conseil de sécurité convoqué le 30 juin à la demande de quatre anciens présidents dominicains. Les anciens dirigeants haïtiens qui ne peuvent pas s’exprimer ouvertement sur la crise sont-ils considérés comme des valets ?
Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunira exceptionnellement le 30 juin 2025, à la suite d’une requête conjointe formulée par quatre anciens chefs d’État de la République dominicaine. Selon les premières informations relayées par des sources diplomatiques, cette demande vise à attirer l’attention internationale sur la crise persistante à la frontière haïtiano-dominicaine, ainsi que sur les conséquences sécuritaires, humanitaires et migratoires que la situation haïtienne continue d’engendrer pour l’île entière.
Parmi les signataires de cette requête figureraient les anciens présidents Leonel Fernández, Hipólito Mejía, Danilo Medina et Luis Abinader, dans une démarche inédite qui transcende les clivages partisans. Leur appel conjoint à l’ONU reflète une inquiétude nationale partagée face à la déstabilisation croissante d’Haïti, marquée par l’expansion des gangs, l’effondrement institutionnel, et les incertitudes entourant la mission multinationale de soutien à la sécurité.
Cette réunion fait peser néanmoins plusieurs interrogations. Quel rôle le Conseil de sécurité peut-il jouer aujourd’hui, alors que la mission kenyane peine à se déployer sur le terrain ? L’initiative dominicaine, bien qu’inspirée par un impératif de sécurité nationale, risque-t-elle d’accentuer les tensions bilatérales plutôt que de favoriser une réponse multilatérale équilibrée ?