Alors que Jeff Bezos s’apprête à célébrer son mariage avec Lauren Sanchez dans la Sérénissime, des militants écologistes ont exprimé leur colère lundi en déployant sur la place Saint-Marc une immense banderole : « Si vous pouvez louer Venise pour votre mariage, vous pouvez payer plus d’impôts. »
Le collectif « No Space for Bezos » dénonce la « privatisation » d’une ville déjà saturée par le tourisme de masse. « Venise n’est pas une salle de location de luxe », s’insurge-t-il sur les réseaux sociaux, appelant à un rassemblement contre les festivités prévues du 24 au 26 juin. Il y a dix jours, une bannière similaire avait déjà été accrochée à un clocher dominant la lagune.
La mairie, elle, défend le choix du milliardaire. Le maire Luigi Brugnaro estime que l’évènement, limité à 200 invités, générera des retombées économiques importantes. La presse italienne évoque toutefois une logistique lourde : cinq hôtels privatisés, une flotte de bateaux-taxis, et un quai réservé au mégayacht de l’ex-patron d’Amazon.
Le débat cristallise une tension récurrente à Venise : entre valorisation économique et préservation du caractère vivant et public de la ville.