Une onde de choc secoue la scène politique américaine après l’assassinat de Melissa Hortman, ancienne présidente de la Chambre des représentants du Minnesota, et de son mari, abattus à leur domicile lors d’un « acte de violence politique » selon les autorités. Un autre élu, le sénateur local John Hoffman, et sa femme ont également été grièvement blessés dans cette attaque ciblée.
Le suspect, toujours en fuite, s’est présenté déguisé en policier avant d’ouvrir le feu. Une vaste chasse à l’homme mobilise actuellement plusieurs centaines d’agents dans la région de Minneapolis, a indiqué le chef de la police, Mark Bruley.
Le gouverneur Tim Walz, visiblement ému, a dénoncé une attaque « délibérée » contre des représentants élus, sur fond d’une polarisation politique grandissante. « Nous ne réglons pas nos différends à coups de feu », a-t-il rappelé.
Ce drame survient dans un climat national très tendu, alors que le président Donald Trump fait face à une vague de contestation et de manifestations massives contre ses politiques. Le rare défilé militaire prévu ce samedi à Washington renforce le sentiment d’instabilité.
L’Amérique fait face à une dangereuse escalade de violences politiques. Le climat, déjà fragilisé par des précédents comme l’attaque contre le mari de Nancy Pelosi ou la tentative d’assassinat contre Donald Trump, atteint aujourd’hui un nouveau point de rupture.
Melissa Hortman était membre du Minnesota Democratic–Farmer–Labor Party (DFL), l’allié officiel du Parti démocrate dans l’état du Minnesota aux États‑Unis