Port-au-Prince, mercredi 6 septembre 2017 ((rezonodwes.com))– « Sept milliards deux cent millions de gourdes pour les dépenses du parlement haïtien, c`est beaucoup plus que le secteur santé », s`indigne le sénateur Antonio « Don Kato » Cheramy qui a provoqué un « scandale » au sénat hier soir pour empêcher la tenue de la séance du vote du projet de loi de finances 2017-2018, décrié par la population et les membres de la diaspora.
L`exécutif a vraiment bien fait les choses pour porter les parlementaires à approuver ce budget-cyclone, considéré comme une pullule amère pour assécher les finances des collectivités territoriales, les haïtiens de l`étranger et la population en général.
Un journaliste a même accusé les dirigeants haïtiens de corruption, affirmant qu`ils ont distribué 2 millions de dollars à chacun des sénateurs du groupe majoritaire pour s`assurer de leur vote.
Pour l`élu de Vérité dans l`Ouest, toutes les grandes manœuvres du palais national n`arriveront pas à l`intimider, car même si 25 personnes ont eu les poches remplies pour remplir cette mission impossible, il suffit d`un homme bien disposé pour tout faire échouer.
Le projet de budget 2017-2018, contesté par la société, prévoit en effet près de 7 milliards 200 millions de gourdes pour le parlement, alors que le secteur santé ne bénéficie que de 6 milliards et l`environnement environ 756 millions de gourdes.
Sénateur Kato s`oppose aussi à l`affectation de plus de 14 milliards de gourdes pour le service de la dette, estimant que le peuple haïtien n`avait pas participé au gaspillage des fonds de Petro-Caribe avec les anciens responsables de l`état haïtien.
De plus la rubrique « Autres Administrations », une véritable caisse noire aux mains de l`exécutif, échappant à tout contrôle, est pourvue de plus de 23 milliards de gourdes, ce qui représente 17% de ce projet de budget, qualifié de « criminel » par plusieurs parlementaires et membres de la société civile.


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