En Haïti, le Conseil présidentiel de transition (CPT) n’a aucune habilitation constitutionnelle pour organiser un référendum, une procédure expressément interdite par la Constitution. De nombreuses voix s’élèvent à nouveau pour dénoncer et prévenir cette dérive.
Environ une dizaine de partis politiques, tant de l’opposition que dits indépendants, ont annoncé ce lundi 9 juin qu’ils ne reconnaissent ni le président Gustavo Petro ni le ministre de l’Intérieur, Armando Benedetti, comme garants légitimes du processus électoral en Colombie.
Dans un communiqué adressé au procureur général Gregorio Eljach, ces formations ont également déclaré qu’elles ne participeront pas à la Commission de suivi électoral convoquée par le gouvernement. Elles appellent plutôt à l’activation de la Commission de garanties électorales, laquelle relève des compétences du Parquet.
« Nous ne reconnaissons pas le président Petro ni le gouvernement national comme des instances crédibles pour présider le processus électoral au sein de la Commission de suivi et de contrôle électoral », peut-on lire dans la lettre envoyée au procureur Eljach. Les signataires soulignent que la législation en vigueur autorise le procureur à activer une commission nationale indépendante de surveillance électorale, et déclarent : « c’est à elle que nous nous adresserons. »
Dans cette nouvelle configuration de commission demandée, le ministre de l’Intérieur ne devrait plus en assurer la présidence. Les partis réclament par ailleurs la prise en compte des quatre points suivants :
- En raison des doutes graves entourant la capacité de la Unidad Nacional de Protección (notamment après l’attentat contre Miguel Uribe), il est exigé que ce soit la Police nationale qui assume la mise en œuvre du Plan Democracia.
- Le procureur est invité à convoquer le ministre de l’Intérieur afin qu’il clarifie publiquement s’il a l’intention, oui ou non, de promulguer un décret pour organiser une consultation populaire en contournant la décision du Sénat.
- Le contrôleur général doit être convoqué pour examiner l’ensemble des conventions signées entre les ministères, la chaîne publique RTVC et d’autres entités, en raison de soupçons d’usage anticipé de ressources publiques dans le cadre d’une campagne électorale favorable à certains candidats.
- Le président du Conseil électoral et le directeur du Registre national doivent également être convoqués pour expliquer si le gouvernement a donné l’ordre de publier le calendrier électoral et de convoquer une consultation populaire.
Ce refus collectif des partis politiques révèle une fracture profonde dans le paysage institutionnel colombien à l’approche des élections, mettant en cause l’impartialité du pouvoir exécutif dans l’organisation des scrutins.