8 octobre 2025
Voltaire revient de Panama avec un panier de promesses, Saint-Cyr part à Nice remplir le sien, la République reste sur place
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Voltaire revient de Panama avec un panier de promesses, Saint-Cyr part à Nice remplir le sien, la République reste sur place

Laurent Saint-Cyr sort la tête de l’eau avant de devenir le 4e président de doublure du CPT.

A peine le conseiller présidentiel Leslie Voltaire rentré d’une mission à Panama — d’où il revient chargé de promesses verbales et d’intentions non adossées à des actions mesurables— voilà que son collègue Laurent Saint-Cyr s’envole, cette fois pour Nice, afin de participer, dit-on, à la Troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan. Ce va-et-vient diplomatique, aussi rythmé qu’inexpliqué, interroge sur sa réelle utilité pour une population livrée à elle-même.

Tandis que les institutions du pays se désagrègent à vue d’œil — politique, sécuritaire et institutionnelle — ces déplacements, financés par des fonds publics ou des bailleurs accommodants, relèvent davantage d’une diplomatie d’apparat que d’un engagement au service de la nation. Pendant que les discours s’enchaînent à l’international, aucune amélioration tangible n’est observée : la sécurité reste précaire, les gangs toujours maitres des lieux, l’organisation électorale absente dans les dix départements, et la transition sans cap ni horizon.

L’exemple colombien offre un contrepoint révélateur : le président a annulé sa participation à ce même sommet afin de rester dans son pays, à la suite d’une tentative d’assassinat visant un potentiel candidat à la présidence. En Haïti, les représentants, eux, poursuivent leur itinérance, comme s’ils n’étaient nullement concernés par l’urgence du moment. Le dernier communiqué officiel évoque « la pêche durable » et « l’économie bleue ». Mais que dire des priorités vitales du pays ? Sécurité, gouvernance, survie quotidienne…

Alors que les valises diplomatiques se chargent de promesses, d’intentions incertaines et de discours convenus, les rues de Port-au-Prince se dépeuplent de sécurité, les écoles d’élèves, et les hôpitaux de médicaments. Quand nos représentants délaisseront-ils les salons internationaux pour rencontrer le pays réel ? La République ne peut pas rester indéfiniment sur place pendant que ses envoyés non mandatés continuent de courir le monde.

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