Port-au-Prince, mercredi 6 septembre 2017 ((rezonodwes.com))– Haiti est menacé. Les Haïtiens sont angoissés.
Un monstre sans pareil fonce sur l`île. Supercyclone de catégorie maximale sur l’échelle de Saffir-Simpson, cet ouragan très dangereux’, considéré comme un cas extrême et un phénomène inédit dans l’histoire des Antilles, pourrait engendrer des catastrophes majeures, pires que les dégâts de Matthew, Hazel, Hanna ou autres.
Pourtant, toutes les énergies sont canalisées vers le vote du budget national, un projet de loi de finances pourtant décrié par la majorité de la population, les économistes et les membres de la diaspora?
Mais, pourquoi le pouvoir tient-il autant au vote de ce budget alors que le cyclone Irma peut complètement changer la donne dans un pays aussi vulnérable?
Quelles sont les mesures prises par l`exécutif pour protéger la population quand ce cyclone viendra balayer le territoire dans les heures qui suivent?
Pas grand chose! L`Agence France Presse révèle que la plupart des habitants des zones pouvant être les plus affectées ne sont même pas au courant de l`arrivée imminente de l`ouragan Irma.
Les médias « gouvernementaux », publics ou privés, s`occupent de motiver les citoyens sur le vote du budget par le parlement au lieu d`informer et d`éduquer les gens sur ce qu`ils doivent faire pour se protéger. Les parlementaires, qui, traditionnellement, laissent leur siège vide, quand il s`agit de fêtes patronales, sont pourtant fermes à la barre, prêts à voter coûte que coûte, au lieu de se mettre au service de leurs mandants qui s`apprêtent a passer les pires moments de leur vie (les derniers pour certains).
Aucune leçon des couacs de l`ancienne administration, lors du passage de Matthew, n`a donc pas été retenue par les Tet Kale, qui, pourtant ont été les premiers à monter au créneau pour tirer à boulets rouges sur la gestion, jugée catastrophique, de Privert.
Le premier ministre actuel, Dr Jack Guy Lafontant, semble être pris au dépourvu, et déclare avec désinvolture ignorer que l`ouragan allait toucher les cotes haïtiennes, pour justifier le retard mis dans le déclenchement des opérations de prévention.
Quant au président de la république, il se mure derrière un silence assez compréhensif quand on sait les bénéfices récoltés, en terme de popularité, par ses « œuvres de bienfaisance » de candidat à la présidence en campagne humanitaire, après ce désastre.
Se prépare-t-il à un autre grand « Show de sauveur »?
Tout à fait pitoyable!
2 Comments