Dans une mise à jour du 30 mai 2025, le Département d’État américain a renforcé son avertissement aux voyageurs concernant le Brésil, classé au niveau d’alerte 4 (« Do Not Travel »), ayant rejoint Haïti, en raison d’une recrudescence des violences urbaines. Les grandes villes brésiliennes sont désormais considérées comme à haut risque pour les ressortissants américains, en raison de vols à main armée, de carjackings et d’enlèvements. Les quartiers informels, tels que les favelas, ainsi que plusieurs zones périphériques de Brasília, sont formellement déconseillés, y compris pour le personnel diplomatique américain.
Ce classement rapproche le Brésil de pays comme Haïti, qui demeure sous le même niveau d’alerte maximale depuis plusieurs mois. Dans le cas haïtien, l’avertissement est motivé par l’effondrement du système de sécurité publique, l’enracinement des gangs armés dans la capitale, et l’impossibilité pour les autorités de garantir un quelconque contrôle territorial. En revanche, la Jamaïque, qui figurait elle aussi parmi les destinations jugées dangereuses, a récemment vu son niveau d’alerte abaissé à 3, signe d’une amélioration relative de la situation sécuritaire sur l’île anglophone.
Ces ajustements successifs illustrent une hiérarchie mouvante des risques dans les Amériques, où l’instabilité chronique en Haïti contraste avec des signaux plus nuancés ailleurs dans la région. L’évolution de ces alertes ne reflète pas seulement la cartographie de la violence, mais aussi l’efficacité — ou l’échec — des dispositifs étatiques de sécurité.
Référence : U.S. Department of State, Travel Advisories, consulté le 31 mai 2025.
Lien : travel.state.gov