2 octobre 2025
Haïti | Une transition confisquée : Dr Renaud alerte sur des élections téléguidées par les gangs à sapate et leurs alliés à cravate
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Haïti | Une transition confisquée : Dr Renaud alerte sur des élections téléguidées par les gangs à sapate et leurs alliés à cravate

Dr Renaud dénonce une farce électorale orchestrée par les « gangs à cravate » pour verrouiller le pouvoir économique

« Des élections et référendum en Haïti à six mois de la fin de l’année, en cette saison cyclonique et avec des dirigeants corrompus au pouvoir, c’est archi-faux, pour ne pas dire irréaliste », a déclaré le Dr Josué Renaud, directeur exécutif de New England Human Rights Organization (NEHRO). Dans une déclaration au ton sans appel, Renaud a souligné l’incohérence d’un tel calendrier électoral dans un pays en crise multidimensionnelle, appelant à « rebattre la carte de la transition » pour envisager une solution viable.

Le Dr Josué Renaud dénonce avec fermeté la légitimité de l’équipe actuellement au pouvoir, en soulignant que l’un de ses membres les plus en vue, le Dr Louis Gérald Gilles, est formellement cité dans un rapport de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) pour collusion présumée avec un chef de gangs. Il rappelle en outre que ce dernier est également impliqué, aux côtés de Smith Augustin et d’Emmanuel Vertilaire, dans une affaire de corruption touchant un ancien haut cadre de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Cette accumulation de soupçons, selon lui, fragilise davantage toute perspective de gouvernance crédible et renforce l’impression d’un pouvoir captif des réseaux illicites.

Pour Renaud, un cap a été franchi : « Les gangs à sapate ont fini leur travail de déstabilisation, maintenant place aux gangs à cravate pour perpétuer le système au mépris des aspirations du peuple haïtien, qui rejette toute forme de Constitution imposée par référendum ». Il y voit une stratégie d’enracinement de l’impunité, fondée sur la continuité d’un appareil politico-économique résolument fermé aux exigences de transparence, de réforme institutionnelle et de participation citoyenne réelle.

Dans ce contexte, Renaud estime qu’aucune confiance ne saurait être placée dans ces autorités, « des jouisseurs suffocants« , pour organiser des élections « libres et crédibles« . « Des élections, oui, mais avec les gangs à cravate comme principaux candidats », ironise-t-il, soulignant qu’ils seraient les seuls à pouvoir circuler avec l’aval des « gangs à sapate lourdement armés ».

Selon lui, les conditions actuelles d’insécurité, d’impunité et de captation institutionnelle rendent illusoire toute perspective de scrutin réellement libre et démocratique. Loin de permettre l’émergence de nouvelles figures politiques crédibles, ce processus risque de légitimer, une fois de plus, les parrains politiques d’un système dévoyé. Il dénonce ainsi le spectre d’élections téléguidées au profit du clan PHTK-CPT/Fils-Aimé,/St-Cyr… sans ancrage dans une réelle volonté populaire.

Enfin, Renaud interpelle l’Organisation des États Américains (OEA) et son nouveau secrétaire général, qui a évoqué la relance du Groupe des Amis d’Haïti. Il les invite à « faire bien attention », rappelant que les prétendus « amis » d’Haïti ont souvent contribué à ses dérives. Il cite en particulier les élections controversées de 2010-2011, qui ont permis l’accession au pouvoir d’un président « psychopathe misogyne », événement qu’il considère comme l’un des tournants majeurs de la descente aux enfers du pays et du chaos total vécu actuellement.

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