Le projet de «Dôme d’or» de Donald Trump, gigantesque bouclier antimissile censé protéger les États-Unis et leurs alliés, fait déjà trembler la scène géopolitique. La Corée du Nord a vivement dénoncé cette initiative, y voyant une provocation qui pourrait déboucher sur une «guerre nucléaire dans l’espace». Dans un mémorandum relayé par l’agence KCNA, Pyongyang accuse Washington de vouloir militariser l’espace et de compromettre l’équilibre stratégique mondial.
Doté d’un budget de 175 milliards de dollars, le système s’inspire du «Dôme de fer» israélien, mais vise à intercepter des missiles intercontinentaux, hypersoniques et drones. Une ambition démesurée, selon des analystes qui pointent des défis technologiques considérables. Pour la Corée du Nord, ce projet est perçu comme une tentative d’annuler l’effet dissuasif de son arsenal nucléaire.
La Chine et la Russie ont également exprimé leur inquiétude. Pékin dénonce une atteinte à la stabilité globale, tandis que Moscou appelle à des consultations, tout en reconnaissant le droit souverain des États-Unis. De son côté, Trump a sollicité une participation canadienne à hauteur de 61 milliards de dollars, allant jusqu’à relancer sa rhétorique provocatrice sur le Canada comme potentiel 51e État. Le premier ministre Mark Carney a fermement réaffirmé l’indépendance canadienne, soutenu par un discours appuyé du roi Charles III.
Le «Dôme d’or» s’annonce comme un chantier explosif — dans tous les sens du terme.