19 novembre 2025
Référendum PHTK-CPT | Le CEP contourne en avion les routes pour évaluer les Centres de votes (BEV) dans les Nippes, le Sud et le Sud-Est
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Référendum PHTK-CPT | Le CEP contourne en avion les routes pour évaluer les Centres de votes (BEV) dans les Nippes, le Sud et le Sud-Est

Le CEP à l’épreuve du terrain : mission d’évaluation électorale par voie aérienne

Une équipe du Conseil Electoral Provisoire (CEP) a décollé ce mardi matin de l’aéroport Guy Malary, à destination du Sud, à bord d’un vol spécialement affrété. Officiellement, il s’agit d’une mission d’évaluation de l’infrastructure électorale (Centres de votes) en vue des scrutins annoncés il y a plus d’un an par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT).

L’équipe passera environ un mois à voyager dans les différentes régions du Grand Sud, à raison de plus de 25 000 Gourdes par jour pour certains et 20 000 pour d’autres, avant d’être éventuellement rejointe par des commissaires du CEP nommés par les autorités.

Cette première équipe s’est déployée dans la région par voie aérienne, en contournant les routes nationales devenues impraticables ou dangereuses – notamment celles traversant Martissan Carrefour ou Mariani, « territoires perdus » toujours sous l’influence des groupes armés terroristes. Si ce choix logistique souligne l’insécurité persistante, il soulève également des questions sur la capacité du CEP à garantir un processus électoral fiable, crédible et inclusif dans un pays fragmenté par la violence, la corruption et l’impunité.

Autre fait notable : selon des sources proches de l’organisme électoral, plusieurs employés du CEP ont vu leur nom figurer sur la liste des évaluateurs, mais n’ont pas participé à la visite de terrain de mardi, préférant envoyer des mandataires suppléants et collecter les 25 000 Gourdes au jour le jour. Cette pratique fait douter de l’authenticité des rapports de terrain à venir et de l’implication effective des institutions dans cette phase préparatoire.

Alors que le CEP prétend pouvoir organiser des élections transparentes dans un délai encore indéterminé, à moins de sept (7) mois de la fin de l’année 2025, les faits du jour rappellent à quel point l’infrastructure électorale reste tributaire d’un territoire instable, d’un appareil institutionnel encore fragile et d’une équipe gouvernementale dont la majorité des Haïtiens demande le renvoi pour sa connivence dénoncée avec les gangs.

cba

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