Recrutement en ligne pour la police : Une initiative du Général Kanja pour éradiquer la corruption
Le 9 mai 2025, l’Inspecteur Général de la Police, Douglas Kanja, a annoncé que le prochain recrutement au sein des forces de police sera entièrement numérique, marquant ainsi une première historique pour le Service National de la Police (SNP). Cette initiative, présentée devant le Comité Permanent du Sénat sur la Cohésion Nationale, l’Égalité des Opportunités et l’Intégration Régionale, vise à renforcer la transparence et à éradiquer les pratiques corrompues qui ont longtemps entaché les processus de recrutement.
Kanja a souligné que cette digitalisation permettrait de fermer les failles fréquemment exploitées pour le népotisme, le favoritisme et la corruption lors des précédentes campagnes de recrutement. Grâce à l’utilisation de la technologie, il espère garantir que seuls les candidats qualifiés et méritants soient sélectionnés dès les premières étapes du processus. Il a également évoqué la volonté de restaurer la confiance du public dans la procédure de recrutement, qui a été largement critiquée par le passé.
Cette annonce intervient après une pause de trois ans dans le recrutement, due à des contraintes financières sévères qui ont empêché la police de mener ces exercices à l’échelle nécessaire. Toutefois, l’initiative numérique marque un tournant dans la modernisation du recrutement policier, un domaine longtemps délaissé en raison de limitations budgétaires.
Néanmoins, la question de la parité femmes-hommes au sein de la police a continué de diviser, avec l’IG Kanja reconnaissant que l’objectif constitutionnel de 30 % de représentantes féminines n’a pas encore été atteint. Bien qu’il ait promis des progrès, il a admis que cet objectif reste difficile à réaliser. Enfin, lorsqu’il a été interrogé sur les déséquilibres ethniques au sein des forces de police, Kanja a éludé la question, insistant sur le caractère sensible de telles informations pour la sécurité nationale.
En parallèle, le gouvernement a annoncé la priorisation de la santé mentale dans les réformes policières, avec l’introduction de formations spécifiques à la gestion du stress pour les agents. Ce développement fait écho à des préoccupations croissantes concernant le bien-être des policiers, qui souffrent parfois de stress intense lié à leurs conditions de travail.
source: Tuko


