19 mai 2025
Port-au-Prince : l’adieu à l’avocat Mario Joseph, modèle de défenseur des plus faibles
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Port-au-Prince : l’adieu à l’avocat Mario Joseph, modèle de défenseur des plus faibles

Au dernier hommage au responsable du Bureau des avocats internationaux (BAI), Mario Joseph, des personnalités comme l’épouse de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, Mildred Trouillot Aristide, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, l’ancien député Serge Jean-Louis, le militant des droits humains, Gardy Maisonneuve,  l’avocat Jean Simpson Desanclos ont marqué leur présence.

Tous les témoignages sur la vie du responsable du BAI convergent à un profil progressiste, un défenseur des droits humains engagé au service des plus faibles. À Pax Villa Crématorium, à Tabarre, ce samedi, les différents intervenants ont campé le parcours d’un avant-gardiste des grands procès historiques. La massacre du quartier de Raboto aux Gonaïves, le procès du dédommagement des victimes du choléra, le dossier de paternité responsable des soldats de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) résument l’engagement infaillible de l’avocat aux côtés des plus déshérités, selon Me Kenny Beaubrun.

Les mots justes pour circonscrire l’héritage de Mario Joseph ne suffisaient pas. Homme de conviction, travailleur infatigable, avocat modèle, Mario Joseph fut celui qui misait sur la formation des jeunes en témoigne la décision de rendre les locaux du BAI disponibles pour les jeunes avocats chercheurs. Tous les vendredis, son rendez-vous hebdomadaire, les «vendredis du BAI» rassemblait un public mosaïque pour débattre d’importants sujets de société et agiter les sujets relevant de la démocratie, du salaire des ouvriers du secteur textile, de la gouvernance politique, de l’État de droit.

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Le 31 mars dernier, la nouvelle du départ innatendu de Me Mario Joseph s’ajoute à l’étreint quotidien de la vie dans le pays. Selon Me Jean-Frédéric Bénêche, le fondateur du BAI a toujours eu une joie non contenue et une colère rouge face à la violation des droits humains. Pour la cause des droits humains, Mario Joseph avait parcouru le pays pour promouvoir son crédo sur tous les interstices du territoire national. Il faisait sien le combat pour la justice et la vérité.

Hervé Noël 

vevenoel@gmail.com

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