Washington : la visite discrète mais coûteuse de Smith Augustin fait débat. L’entretien escompté avec le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, n’a pu se concrétiser en raison d’un manque d’organisation, le conseiller, déjà visé par des accusations de corruption à Port‑au‑Prince, n’ayant même pas pu se rendre à New York.
Présentée comme « officielle » par la présidence haïtienne, la visite de Smith Augustin à Washington interroge, tant par son coût – plus de 100 000 dollars prélevés des caisses publiques via l’ambassade d’Haïti – que par son absence d’impact diplomatique visible.
Aucune escorte, aucun protocole à son arrivée, aucun rendez-vous confirmé avec le Secrétaire Général de l’ONU à New York, malgré les annonces. Même sa prétendue entrevue « officielle » à huis clos avec Luis Almagro à l’OEA soulève des doutes, réduite, selon la source, à une simple séance de photos destinée à la galerie, sans suite ni impact réel.
La diaspora haïtienne à New York, tenue à l’écart, s’interroge sur les véritables objectifs d’un déplacement dont les contours restent opaques.
Un dîner privé, financé par l’ambassade, a réuni jeudi soir une vingtaine de convives triés sur le volet. La suite de la tournée se poursuivrait en Floride, dans un cercle tout aussi restreint, a appris Rezo Nòdwès.
Dr Josué Renaud de NEHRO dénonce « une gouvernance de façade », pointant un conseiller présidentiel « inculpé de corruption » et une élite politique « en villégiature pendant que le pays s’enfonce sous les balles ».
cba
