28 octobre 2025
Washington révoque le visa de l’ex-président du Costa Rica Óscar Arias après ses critiques à l’égard de Trump
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Washington révoque le visa de l’ex-président du Costa Rica Óscar Arias après ses critiques à l’égard de Trump

​L’ancien président costaricien et lauréat du prix Nobel, Óscar Arias Sánchez, a annoncé que les États-Unis ont révoqué son visa d’entrée. Cette décision intervient quelques semaines après qu’Arias a critiqué le président américain Donald Trump sur les réseaux sociaux, le comparant à un « empereur romain ».

Arias, qui a dirigé le Costa Rica de 1986 à 1990 et de 2006 à 2010, est reconnu pour son rôle dans la pacification des conflits en Amérique centrale dans les années 1980, ce qui lui a valu le prix Nobel de la paix en 1987. Il a également promu un accord de libre-échange avec les États-Unis et établi des relations diplomatiques avec la Chine en 2007.

La révocation de son visa a été communiquée par un bref courriel du gouvernement américain, sans explication détaillée. Cette mesure s’inscrit dans une série d’actions où les États-Unis ont retiré des visas à des étrangers perçus comme ayant des « attitudes hostiles » envers le pays.

En février, le secrétaire d’État Marco Rubio a offert son soutien au président costaricien Rodrigo Chaves pour sanctionner les fonctionnaires collaborant avec des acteurs étrangers menaçant la cybersécurité nationale. Cette offre a été suivie par le retrait de visas à trois législateurs costariciens opposés à l’exclusion des entreprises chinoises du développement de la 5G dans le pays.

M. Arias a exprimé ses inquiétudes quant à la soumission du gouvernement actuel aux pressions américaines, déclarant en février qu’il n’a jamais été facile pour un petit pays de s’opposer au gouvernement américain, surtout lorsque son président se comporte comme un « empereur romain ».

Cette révocation de visa soulève des questions sur la liberté d’expression et les relations diplomatiques, notamment en ce qui concerne la position des États-Unis envers les critiques étrangers. Elle reflète également une tendance plus large où les États-Unis réévaluent les visas de personnes perçues comme ayant des attitudes hostiles envers le pays.

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