2 octobre 2025
Haïti – Insécurité – Appel à l’ex-DG Mario Andresol : Le Secrétariat d’Etat à la Justice n’est pas un poste décoratif, montrez-vous « à la hauteur » ou…
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Haïti – Insécurité – Appel à l’ex-DG Mario Andresol : Le Secrétariat d’Etat à la Justice n’est pas un poste décoratif, montrez-vous « à la hauteur » ou…

Depuis sa nomination au poste stratégique de Secrétaire d’État à la Sécurité publique, M. Mario Andrésol peine à incarner l’autorité et la compétence que la fonction exige. Ancien Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti, son retour sur la scène sécuritaire avait suscité, chez certains, l’espoir d’un renforcement institutionnel. Pourtant, plusieurs mois après son entrée en fonction, le constat est amer : l’insécurité persiste, les gangs gagnent du terrain, et la voix d’Andrésol demeure étrangement silencieuse.

Alors que la sécurité est devenue le principal baromètre de la « légitimité » de l’Etat, le poste de Secrétaire d’Etat à la Sécurité Publique n’est pas une fonction décorative ou un défilé de mode où l’on exhibe les derniers gadgets made in Haïti. Il exige fermeté, présence sur le terrain et leadership stratégique. Daly Valet, observateur engagé de la vie quotidienne haïtienne, n’hésite pas à souligner l’évidence de l’échec : « Il n’est pas à la hauteur ». Une phrase empreinte de désillusion, mais aussi de responsabilité. Car lorsque l’État vacille, l’inaction devient complicité.

Plus qu’un silence, c’est une dérobade qui dérange. Face à la montée constante des violences urbaines, l’opinion publique ne perçoit ni plan cohérent, ni message de fermeté. Le Secrétaire d’Etat semble réduit à un label institutionnel, dépourvu de toute efficacité opérationnelle. Et pourtant, le peuple attend. Chaque jour, ils enterrent leurs morts, fuient leurs quartiers et perdent confiance en leurs dirigeants. À quoi sert donc une nomination si elle ne produit aucun effet tangible ?

L’interpellation de Daly Valet n’est pas une attaque gratuite. Elle s’inscrit dans un souci éthique de responsabilité publique. C’est un devoir de s’exprimer dans un contexte d’urgence nationale. S’il est clair que l’homme n’est pas le seul responsable du chaos sécuritaire, il n’en est pas moins comptable des résultats. Et lorsqu’ils ne viennent pas, l’honnêteté exige au moins de reconnaître ses limites.

En ce temps de crise prolongée, l’opinion ne se nourrit plus de titres, mais d’actes. La fonction n’est pas l’accomplissement : c’est le point de départ d’un mandat à remplir. Le peuple, fatigué des figures symboliques, exige des dirigeants visibles, audibles et actifs. « Si vous ne pouvez pas répondre à l’appel du devoir, vous devez partir », suggère Daly Valet. Ce n’est pas une question d’ego, mais de décence politique.

cba

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