Le vice-président Jorge Glas, en 4 ans (2012-2016) aurait empoché $14 millions de pots-de-vin. Les haïtiens, avec ce scandale qui secoue le Palais National, dans une histoire de surfacturation de l’achat de kits scolaires dont 4 ministres seraient directement impliqués, en comparaison avec une interdiction de départ à l’encontre du vice-président de l’Equateur, pour présumée corruption, vont pouvoir mettre à l’épreuve Jovenel Moise dans sa volonté réelle de combattre la corruption
Quito, mercredi 30 août 2017 ((rezonodwes.com)).-Peut-être ce scandale qui surgit en Equateur, va finalement pouvoir aider les autorités de Port-au-Prince disant lutter ardemment contre la corruption à passer de la parole aux actes en livrant les 4 présumés ministres corrompus et éventuellement 2 femmes, à la justice haïtienne, car à l’autre bout de l’Amérique, voler l’Etat, c’est un crime punissable par la loi.
En Equateur, impliqué dans un scandale de corruption, le vice-président Jorge Glas s’est vu depuis lundi interdire de quitter le pays. S’il avait été déjà mis en examen pour inculpation, comme c’est le cas du président haïtien Jovenel Moise, plus jamais les équatoriens l’auraient accepté comme leur dirigeant.
M. Glas est accusé d’avoir accepté des pots-de-vin du géant brésilien de la construction Odebrecht, en échange de l’octroi de contrats publics très lucratifs. L’enquête visant le vice-président Glas repose en partie sur la parution d’un enregistrement d’Odebrecht, dans lequel son nom est mentionné.
L’interdiction de voyage a été demandée par le procureur Carlos Baca, qui a déclaré lors de l’audience que « huit motifs valables permettaient d’impliquer le vice-président Jorge Glas dans une affaire d’association de malfaiteurs« .
Selon l’ancien responsable d’Odebrecht en Equateur, José Conceicao Filho, la société multinationale a versé à M. Glas plus de 14 millions de dollars entre 2012 et 2016.
D’autre part, M. Glas, qui était également vice-président sous l’ancien président Rafael Correa, a déclaré qu’ un procès lui donnera l’opportunité de rétablir sa réputation. Par contre en Haïti, M. Jovenel Moise qui en aurait pu faire autant pour rétablir sa réputation que ses fanatiques disent « souillée par le rapport de l’Ucref« , avait de préférence opté pour le renvoi de tous les membres des institutions étatiques chargées de faire toute la lumière sur son cas de corruption et de blanchiment d’argent.
A rappeler que vendredi, le Parlement de l’Equateur a décidé de retirer à M. Glas l’immunité que lui confère sa fonction, comme il l’a lui-même demandé, afin qu’il puisse être jugé conformément aux lois en vigueur dans son pays.
Notons que c’est par un décret présidentiel daté du 3 août dernier, que Jorge Glas a été démis de ses fonctions de vice-président pour présumée corruption et depuis lundi, il lui est formellement interdit de quitter l’Equateur. En Haïti, la bande à Evans Paul ou Laurent Lamothe l’aurait qualifié de persécution politique quand la Nation demande des comptes.
