4 octobre 2025
La diaspora haïtienne : le carré d’as entre les mains des pouvoirs tèt kale !
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La diaspora haïtienne : le carré d’as entre les mains des pouvoirs tèt kale !

La diaspora haïtienne : le carré d’as entre les mains des pouvoirs tèt kale et leurs alliés sûrs AAA, KID, Consortium ! Une question fondamentale dérangeant l’entendement de tous ceux qui, dans un fanatisme honni, démontrent clairement l’objectif avoué d’un régime n’ayant rien fait pour conduire la barque nationale à bon port, nagée dans la corruption, avec l’éclatement du dernier scandale appelé « Affaire Kits Scolaires »

par Me Elco Saint-Amand




Port-au-Prince, mercredi 30 août 2017 ((rezonodwes.com)).-Cette question sur la véritable nature des pouvoirs tèt kale, qui vient à son heure, nous interpelle, et nous oblige, à pousser notre réflexion envers et contre toute autre idée voulant faire passer ce régime comme un défit politique. Une réussite. Un régime qui, selon le comportement de ses partisans, serait fondé sur l’échec de la classe politique traditionnelle et considéré comme étant la revanche des néo-duvaliéristes et des anciens membres de la défunte FAd‘H contre la gauche traditionnelle haïtienne.

Erreur de calcul politique

Avec une répétition des mêmes erreurs historiques, tous les régimes de pouvoir en Haïti ont connu, de leur existence, un laxisme effarant. Et, dans ce même ordre d’idées se situe un apport continu à l’échec politique de développement réel du pays. Une constance que l’on retrouve dans tous les régimes de pouvoir.

En dépit des années qui se sont écoulées, les conséquences de l’article 291 de la constitution de 1987 restent et demeurent encore aujourd’hui dans la bouche des alliés et des néo-duvaliéristes un goût de tout chambarder — même leur propre ciment — ils sapent leur propre base : la population. Pour cerner les dimensions critiques des comportements de ces avarices du pouvoir, nous nous référons aux dérives par lesquelles ils dirigent le pays et ce, sans aucun égard pour les citoyens/citoyennes du pays et ceux de l’extérieur, surtout les gens qui croupissent quotidiennement dans la misère. Ce sont là des gestes honteux qui étendent leur mauvais effet sur l’image du pays tant à l’intérieur que sur la scène internationale jusqu’à le classer, tout récemment, au rang des meilleurs élèves du blanchiment d’argent.

L’ex-président Aristide et son ombre politique

Le hasard est celui qui marque la destinée de la République. Jean-Bertrand Aristide, dénué de vision, a tout détruit sur son passage à travers un discours non rassembleur et bourré de démagogies. Au lieu de conserver et de consolider les rares acquis démocratiques des années 1990, il a tout chamboulé, en voulant se mettre à la mode ou/et se faire accepter par un certain secteur sociopolitique. La vérité historique fut absente dans son agenda, si agenda il y en eut. Ce faisant, Aristide, ce prêtre défroqué, a tout sacrifié sur son chemin. De par sa folie de poursuivre malheureusement les œuvres autocratiques, il a essayé d’éliminer le mental d’un peuple qui depuis son indépendance se trouve fragilisé par une politique politicienne à laquelle la justice sociale est totalement bafouée. Ainsi, les discours se divisent et ne consistent qu’à cloisonner les classes et les renfermer sur elles-mêmes.

Aristide et la diaspora

Le comportement de Jean-Bertrand Aristide à l’égard de la diaspora haïtienne était surtout marqué par les belles paroles et des slogans creux, sans la manifestation d’aucun acte qui pourrait, au final, concrétiser les revendications de cette dernière, si envieuse de participer au développement réel de ce coin de terre qui les a vus naître. Somme toute, en dépit de l’ adoption de la loi du 12 août 2002 par le régime Lavalas, était insidieusement planifiée l’exclusion des Haïtiens de l’extérieur ? Une confirmation serait basée sur des données non-aléatoires. Entre autre, nous pouvons également affirmer qu’en dépit de ses élans mégalomaniaques, le président Aristide n’avait jamais manifesté l’intention de rançonner la diaspora haïtienne.

La diaspora se retrouve incluse dans l’ensemble des tromperies du prêtre. Toutefois, Jean-Bertrand Aristide, quoique son parti Lavalas ait eu une fois la majorité au Parlement, n’avait pas su lancer le débat sur une éventuelle révision constitutionnelle aux fins de résoudre une fois pour toute la question de la double nationalité. Ce qui aurait donné aux citoyens haïtiens de l’extérieur la possibilité de participer pleinement à la vie politique de leur pays d’origine. Ce manquement vis-à-vis de la diaspora s’explique par les aspects formels et démagogiques de l’homme politique haïtien qui a peur de cette classe d’hommes dont la plupart sont formés à l’extérieur.

Au constat, le problème reste entier. Car, le président a préféré utiliser certains individus non représentatifs, politiquement et en matière de compétence pour intégrer son pouvoir : le cas d’Herman Nau, batteur du groupe musical Tabou Combo, qui fut son secrétaire d’État au Sport et à la Jeunesse, illustre bien cette catégorie.

Gérard Latortue et la diaspora

Plus caricatural a été le décret fiscal de 2005 relatif à l’impôt sur le revenu qui, dans son esprit et dans sa lettre, n’a rien à voir avec les citoyens résidant en terre étrangère. Prenons, à titre d’exemple, l’article 4 de ce décret qui stipule clairement que la responsabilité des citoyens étant imposables « Toutes personnes physiques ayant leur domicile fiscal en Haïti, en raison de l’ensemble des revenus ». Cela sous entend qu’un Haïtien vivant et travaillant en dehors d’Haïti n’est assujetti à aucune des dispositions de ce dit décret. Dans l’ensemble du contenu des 189 articles, il n ‘y a jamais été question d’ impôt forfaitaire de 10 000 gourdes pour des Haïtiens de la diaspora.

René Préval et la diaspora

René Préval, un président ayant gouverné Haïti par son silence et le « laissez-grennen». Une stratégie politique qui lui a permis d’accomplir deux mandats présidentiels. Par ailleurs, en mettant l’accent sur le sens du silence, nous avons voulu camper son manque d’intérêt à vouloir réellement intégrer les Haïtiens de l’extérieur dans la gestion sociale et politique du pays.

Vainqueur dans les artifices de « rouler la volonté générale dans de la farine », M. Préval a repris les rênes du pouvoir en mai 2006, sans que personne jusqu’à sa mort pour le moins suspecte, n’en connaisse réellement la volonté de ce politicien atypique sur la question de la double nationalité.

La campagne présidentielle de 2010

Le climat de paix observé sous la gouvernance de l’ère Préval était de courte durée si l’on se réfère aux nombreux scandales qui marquèrent sa présidence. Épinglé par son manque de leadership, il n’a pas su entériner les premiers résultats du Conseil électoral provisoire (CEP) de Gaillot Dorsinvil donnant la troisième (3e) place à Michel Martelly. Mais qui a été, quelque jours plus tard, classé, au deuxième tour, juste après l’incendie de la ville des Cayes. Michel Martelly fut élu président de la République. Aucune enquête n’a été jusqu’à aujourd’hui diligentée afin de connaître les auteurs et complices de la mise à sac de la troisième ville du pays, les Cayes. Tout compte fait, l’un des présumés auteurs est actuellement sénateur de la République et assistait aux dérives du chanteur Sweet Mickey à Gelée, le 15 août dernier.

Michel Martelly et la diaspora : La taxe de $1,50

Avec l’arrivée de Michel Martelly au pouvoir, en mai 2011, l’on assiste désormais à une nouvelle forme de relation entretenue pour ne pas dire de pratiques concoctées avec les citoyens haïtiens vivant à l’extérieur du pays, ils sont tout simplement considérés comme la tirelire des pouvoirs PHTKistes.

Pouvoirs PHTKistes: quand la diaspora se contente du rôle de figurant

Depuis sa création, plus d’un se demandent encore: quelle est la mission étatique du Ministère des Haïtiens vivant à l’étranger ? Rap pelons que ce ministère a été créé dans la folie démesurée du prêtre défroqué à vouloir tout contrôler, certaine fois même le «rien» impossible. Par ailleurs, dans le rugissement des politiques, personne ne pense à intégrer la diaspora au débat sociopolitique.




Il a fallu une formule bien rodée et combinée par l’indifférence d’un René Préval et le non respect du vote de la population haïtienne par la communauté internationale pour qu’on retrouve le chanteur Michel Martelly aux timons des affaires de l’État… engageant un programme politique axé sur le mensonge et la perception des impôts non insérés dans un projet de loi, ou tout simplement sans aucun projet de développement durable, Sweet Micky s’est toutefois orienté vers la réalisation de ses rêves personnels, privilégiant la bêtise, le gaspillage des fonds publics et l’exploitation des citoyens haïtiens de la diaspora, sans oublier la dilapidation des fonds de Petro Caribe.

Jovenel Moïse et la diaspora

À quand un projet de loi sur le droit de vote des citoyens haïtiens de la diaspora et, en attendant une
révision constitutionnelle qui reconnaîtra la double nationalité ?

Alors que la nation se débattait dans une ambiance âpre à la tolérance de l’intolérance, le citoyen Jovenel Moïse montre des signes faisant croire qu’il va, dans un temps record, corriger les nombreuses erreurs de son mentor et prédécesseur. En effet, il n’y a jusqu’à présent aucune caravane de correction pour palier aux dérives et aux gaspillages des ressources de l’État par la mauvaise gouvernance de Michel Martelly.

Au lieu d’oser tenter, M. Moïse, avec l’article 17 du projet de loi des finances déjà voté par la Chambre des députés, ne fait qu’ouvrir une nouvelle brèche aux fins de convertir la diaspora en « machine de distribution» de paiement de redevances fiscales. Nous rappellerons que toute perception d’impôts doit être régie par une loi. Où est la loi donnant aux régimes PHTK le droit de collecter la somme de USD 1,50 $ sur chaque transfert d’argent effectué vers Haïti ?

Jovenel Moïse et l’héritage de Michel Martely

Ignorant des rudiments d’organisation étatique, à peine couvert de son inculpation par la justice du pays et surtout privé de maturité d’ esprit, M. Moise assure son pou voir avec l’appui flatteur des barons puissants de la bourgeoisie haïtienne. En héritant la corruption du gouvernement Martelly/ Lamothe/Paul, il ne fait qu‘à marcher sur les brisées de son prédécesseur, conservant du même coup, son vieux legs — hoirie.

Tout compte fait, les questions que suscitent le contenu de l’article 17 du projet de loi des finances 2017/2018 restent malposées, puisque les citoyens de l’extérieur se voient de plus en plus relégués à leur rôle d‘exploités et de pourvoyeurs de services humanitaires. En clair, Jovenel Moïse est contre les intérêts de la diaspora et devenu l’avocat du diable. Pourquoi ne pas renforcer les taxes sur les plus riches ?

Qui sont-ils, ces riches ?

De l’enfance à l’âge adulte, en passant par l’adolescence, ceux qu’on qualifie de riches d’Haïti dont Jovenel Moïse défend les intérêts, aux détriments de ceux de la diaspora, buvaient-ils à la même fontaine que lui ? Toutes ces réponses viendraient sur le tapis le jour où il ne sera plus au Palais.




Sachez, Monsieur le Président, que les flatteurs d’aujourd’hui deviendront les ennemis politiques de demain. Enfin, Monsieur le Président de la République, de par votre parcours, vous ne sauriez être ni un duvaliériste, ni un bourgeois, voire un nanti de l’autre classe, mais encore davantage l’instrument le plus virulent et destructeur qui aura été retourné contre vous.

Me. Elco Saint Amand av.
[texte original publié dans l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 30 août au 6 septembre 2017]

3 Comments

  • Jean Sebastien Roy 30 août 2017

    Quand on parle du « Fonds National d’Education » cree par le gouvernement Martelly Lamothe, de quoi parle t on ? Le FNE existait il, existe t il legalement ?Il faut donc s’etonner et interroger l’empressement des compagnies de telecommunications comme la Digicel, et des banques et maisons de transferts comme Western Union et Unitransfert, pour collecter illegalement ces fonds de leurs clients et les transferer aux responsables de l’etat de Martelly – Lamothe jusqu’a nos jours, sans poser de questions.

    Les sommes immenses collectees sur les transferts et sur les appels telephoniques ne proviennent pas d’une taxe, puisqu’aucune loi fiscale ne l’autorisait. Il s’agit plutot de prelevements illegaux, equivalent a une fraude ou un vol. Les responsables etatiques du CONATEL, du PSUGO, du MEN, du MEF, de la Primature etc ayant participe a ces fraudes devraient etre poursuivis en justice. Mais les responsables des maisons et agences de transferts et compagnies de telecommunications ayant collabores aux prelevements de ces fonds, devraient aussi etre poursuivis, sujets a une plainte collective (class action), et condamnes a de fortes amendes et a rembourser les innombrables victimes de la diaspora

    Comme aucune Loi ne saurait etre retroactive, l’illegalite flagrante des prelevements faits au nom du soit disant FNE ne peut etre Blanchie

    Quand donc le Protecteur du Citoyen, la CSCCA, le Barreau, l’Unite de Lutte Contre la Corruption, le Parlement,le ministers de la Justice, les partis politiques, les institutions de defense does droits humains et d’appui a la Justice, les associations de la diaspora, se prononceront lis ? quand est ce que le peuple se mettra debout contre tous ces abus , contre tous les voleurs au sommet de la societe et de l’Etat ? Que feront l’actuel chef du gouvernement et le President Moise ?

  • joe becker 31 août 2017

    Je comprends très bien votre charabia de texte, il est très PHTK sournoisement. Il est toujours vrai que le fils de paysan est toujours mal imbu d’une certaine réalité quitte à faire évoluer les masses populaires dans son pays, et souvent il est collabo et onze, arriviste .Si vous êtes si moralisateur et capable de bien réfléchir sur la vision de l’ex-président Aristide que vous qualifiez de prêt défroqué, sans vision, c’est par faute de vouloir ne pas signaler que son Gouv. n’a jamais eu le temps de s’assoir sa politique de changement, car des gens comme vous complotaient contre lui et son peuple que vous haïssez comme la peste. En 1990 élus par la volonté de la population dans une élection sans failles, sic, un coup d’État seulement après moins de huit mois. En 2003 élu également pour son pep,
    des gens comme vous ont complotés avec l’oligarchie pour massacrer encore la volonté populaire.
    Avoir les moyens de sa vision dans un contexte de coup d’État à répétition, ne peut en aucun cas justifier sa défaite comme vous dites .je reprends vos charabias pour vous montrer la pelure de banane sur quoi vous glisser, patiner : ( le hasard est celui qui marque la destinée de la République. Jean-Bertrand Aristide, dénué de vision, a tout détruit sur son passage à travers un discours non rassembleur et bourré de démagogies. Au lieu de conserver et de consolider les rares acquis démocratiques des années 1990, il a tout chamboulé, en voulant se mettre à la mode ou/et se faire accepter par un certain secteur sociopolitique) ah on comprend mieux que vous parler rien que pour vous entendre vous-même. Vos propos orduriers me laissent de glace .Je n’ai plus de mot pour continuer je m’arrête là.

  • joe becker 31 août 2017

    Je comprends très bien votre charabia de texte, il est très PHTK sournoisement. Il est toujours vrai que le fils de paysan est toujours mal imbu d’une certaine réalité quitte à faire évoluer les masses populaires dans son pays, et souvent il est collabo et onze, arriviste .Si vous êtes si moralisateur et capable de bien réfléchir sur la vision de l’ex-président Aristide que vous qualifiez de prêt défroqué, sans vision, c’est par faute de vouloir ne pas signaler que son Gouv. n’a jamais eu le temps de s’assoir sa politique de changement, car des gens comme vous complotaient contre lui et contre le peuple que vous haïssez comme la peste. En 1990 élus par la volonté de la population dans une élection sans failles, sic, un coup d’État seulement après moins de huit mois. En 2003 élu également pour son pep, des gens comme vous ont complotés avec l’oligarchie pour massacrer encore la volonté populaire. Avoir les moyens de sa vision dans un contexte de coup d’État à répétition, ne peut en aucun cas justifier sa défaite comme vous dites .je reprends vos charabias pour vous montrer la pelure de banane sur quoi vous glisser, patiner : ( le hasard est celui qui marque la destinée de la République. Jean-Bertrand Aristide, dénué de vision, a tout détruit sur son passage à travers un discours non rassembleur et bourré de démagogies. Au lieu de conserver et de consolider les rares acquis démocratiques des années 1990, il a tout chamboulé, en voulant se mettre à la mode ou/et se faire accepter par un certain secteur sociopolitique) ah on comprend mieux que vous parler rien que pour vous entendre vous-même. Vos propos orduriers me laissent de glace .Je n’ai plus de mot pour continuer je m’arrête là.

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