Les policiers affectés à l’Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN) dénoncent des conditions de travail déplorables et des retards de salaire, alors qu’ils sont systématiquement engagés sur les fronts pour empêcher la prise du Palais présidentiel par les gangs armés.
L’appel à la mobilisation des agents de l’USGPN, lancé à la presse le lundi 16 février, s’est concrétisé par une série d’actions menées par les protestataires. Ces derniers ont bloqué l’accès au Palais national par la zone du Champ-de-Mars. Ils dénoncent des conditions de travail jugées inacceptables, caractérisées par l’absence d’eau potable, des coupures d’électricité récurrentes et le non-paiement de leurs salaires.
L’engagement des policiers chargés de surveiller le siège de la Présidence n’est plus à prouver. Ces derniers mois, les agents de l’USGPN ont déjoué plusieurs tentatives de prise d’assaut du Palais national par des bandits armés du groupe « Viv Ansanm », affirment-ils. Pourtant, malgré leur présence constante sur le terrain, les promesses des plus hauts responsables de la structure de sécurité du Palais de répondre à leurs revendications restent sans suite.
Il convient de rappeler que le 25 avril 2024, les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) ont prêté serment au Palais national lors d’une cérémonie express. Bien que les conseillers-présidents se soient installés à la Villa d’Accueil pour éviter les tensions du Champ-de-Mars, les protestataires estiment que la valeur symbolique du Palais national demeure intacte.