3 octobre 2025
Le bogus référendum de 1983 avec « la présidence à vie n’est pas négociable » a conduit au 7 février 1986. En 2025, accepterions-nous un autre ‘référendum bidon’ ?
Actualités Cas d'assassinat Corruption Flashback Insécurité|Kidnapping PHTK autorise l'occupation du pays Société

Le bogus référendum de 1983 avec « la présidence à vie n’est pas négociable » a conduit au 7 février 1986. En 2025, accepterions-nous un autre ‘référendum bidon’ ?

minute de la rédaction

Le simulacre de référendum de 1983 qui a conduit à la chute de Jean-Claude Duvalier le 7 février 1986

Une farce institutionnelle. Le référendum du 22 juillet 1983, organisé par Jean-Claude Duvalier, figure parmi les plus grands actes de défiance à l’égard du peuple haïtien. En imposant une consultation falsifiée pour justifier la présidence à vie, le régime Duvalier s’est lancé dans une fuite en avant, aveuglé par sa propre illusion de pérennité. Sous prétexte d’un soutien populaire prétendument massif, ce simulacre de démocratie a fait perdre au régime ce qui lui restait de légitimité aux yeux du peuple haïtien. Ce coup de force, destiné à verrouiller le pouvoir, n’a fait qu’accélérer la contestation populaire et le mépris généralisé pour un gouvernement en déclin.

La colère du peuple et la revanche de l’histoire. Si le régime Duvalier a cru pouvoir imposer un destin politique immuable par la fraude, il a sous-estimé la résilience et la capacité de riposte d’un peuple opprimé. Le référendum, imposant une présidence à vie, a été ressenti comme l’ultime tragédie. Trois ans plus tard, le 7 février 1986, le verdict populaire est tombé : Jean-Claude Duvalier, poussé par la révolte générale partie des Gonaives et la pression internationale, doit partir en exil. C’est la preuve implacable qu’aucun pouvoir illégitime ne peut survivre indéfiniment aux aspirations démocratiques d’une nation.

39 ans plus tard, un spectre politique persistant Les leçons de cette époque sont aujourd’hui bafouées par une classe politique qui s’obstine à ignorer les leçons de l’histoire. Aujourd’hui, un gouvernement fantoche sans légitimité populaire, mis en place sous la pression d’intérêts internationaux, cherche à suivre la même voie en 2025. Le spectre d’un référendum bidon refait surface, cette fois sous le couvert d’une soi-disant transition dictée par la CARICOM et soutenue par des acteurs politiques opportunistes. Mais le peuple haïtien n’est pas dupe : les tripatouillages constitutionnels ne serviront qu’à enfoncer un peu plus le pays dans le gouffre.

L’expérience du référendum de 1983, suivi de l’adoption de la Constitution de 1987, devait sceller à jamais le sort de ces manœuvres frauduleuses. En Haïti, la loi fondamentale ne peut être amendée par un simulacre de consultation, mais par un parlement réellement représentatif. Et pourtant, en 2025, certains s’acharnent à imposer un énième référendum déconnecté des préoccupations du peuple. L’histoire a démontré que tout référendum sans base démocratique est une trahison de la nation. Le 7 février 2025 doit marquer un refus catégorique de telles pratiques, sous peine de replonger la nation dans un cycle destructeur.

L’éphémère du pouvoir, l’éternité de l’éducation

Jean-Claude Duvalier a appris à ses dépens qu’aucun pouvoir ne peut être rendu inamovible par la force ou la tromperie ou par les armes. Ce qui n’est pas négociable, ce n’est pas un mandat politique usurpé, mais le droit du peuple à l’éducation, à la santé et au bien-être. Le 7 février 2025 devrait être un rappel solennel que tout pouvoir fondé sur la manipulation et la corruption finira par s’effondrer. To ou ta. Ce n’est pas un référendum-bidon de Leslie Voltaire, Alix Didier Fils- Aimé ou encore un Patrick Saint-Hilaire qui sauvera Haïti, mais une refondation politique sérieuse, une refondation basée sur la volonté populaire et non sur des diktats imposés d’en haut par des gens serviles kap mache tet anba.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.