Les consultations pour l’organisation du référendum constitutionnel en 2025, engagées par une équipe œuvrant en circuit fermé, se révèlent être un processus voué à l’échec, selon le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance.
« Les conditions ne sont pas réunies pour l’organisation des élections générales en Haïti en 2025 », réagit le responsable du RNDDH à l’annonce faite par le coordonnateur du CPT, Leslie Voltaire, en visite en France la semaine dernière, garantissant la tenue des joutes électorales. Plusieurs raisons sont mises en avant par le défenseur des droits humains pour contester le processus en cours, notamment le fonctionnement du Comité de pilotage pour la Conférence nationale et le mystère entourant l’élaboration du texte de la Constitution en préparation.
La position de Pierre Espérance sur l’initiative du Comité de pilotage de la Conférence nationale, qui engage des consultations avec des groupes en « circuit fermé », met à mal l’avenir du processus. Pour le numéro un du RNDDH, la population ne se reconnaît pas dans cette démarche et il n’existe aucune possibilité pour que des élections puissent se tenir cette année. En outre, à la veille de l’organisation du référendum constitutionnel, les secteurs clés de la société ignorent encore la teneur du texte proposé par le Comité de pilotage, soutient-il.
Au Vatican, le conseiller-président Leslie Voltaire mise sur l’apport international, sans dévoiler les chantiers de lutte contre la corruption et contre l’impunité en Haïti, déplore Espérance. En faisant référence aux huit départements géographiques retenus pour la tenue du référendum et des élections, l’architecte Leslie Voltaire concède que le pouvoir peine à adresser la question de l’insécurité. Le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, met en garde contre toute possibilité de prolongation du mandat du CPT au-delà du 7 février 2026.
Hervé Noël
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