C’est une position réitérée du Sénateur Youri Latortue, dans un second et bref entretien exclusif accordé jeudi soir à ToutHaiti et Rezo Nòdwès. A en croire le président du sénat, la bande à Cholzer Chancy à la Chambre des députés, aurait à revoir leur copie de projet de Loi de finances 2017-2018 déjà votée. Le régime Tèt Kalé qui a fait une mauvaise gestion des fonds de Petro Caribe (2011-2016), ne peut maintenant en aucun cas imposer une taxation de 10,000 gourdes à la diaspora
Port-au-Prince, vendredi 25 août 2017 ((rezonodwes.com)).- C’est une véritable course contre la montre pour avoir, d’ici aujourd’hui à jeudi 31 août avant minuit, un budget voté et adopté et ratifié dans les même termes par Sénateurs et Députés, ensuite promulgué par l’Exécutif.
Mais comme c’est Haïti, rien ne presse. La publication du rapport d’enquête de la Commission-Ethique du Sénat se fait encore attendre tout comme le département de la Grande-Anse toujours amputé d’ un élu au Sénat et plus loin, des « élections indirectes » seraient sans importance pour les maîtres de Port-au-Prince qui auraient également oublié qu’il y a toujours 37, 967 déplacés vivant dans 27 campements.
« Comme je l’avais mentionné auparavant, ma position par rapport à la taxation de 10, 000 gourdes imposée aux haïtiens de la diaspora, reste et demeure inchangée« , a affirmé M. Youri Latortue, président de l’Assemblée Nationale d’Haïti.
Dans un bref entretien accordé à Edens Debas de ToutHaiti et Rezo Nòdwès, le Sénateur Latortue, très conséquent envers lui-même, est revenu sur ses déclarations antérieures, tout en ajoutant qu’ il est contre cette taxation expliquant que la loi de 2001 accorde tant aux haïtiens de l’extérieur que ceux du terroir, les mêmes droits et avantages.
Pour M. Latortue, si la Constitution n’en a pas fait mention, aucun gouvernement ne peut pour son bon vouloir, comme c’est le cas des Tèt kalé 2, avec plusieurs articles insérés astucieusement dans le budget, imposer une taxe pour une catégorie bien spécifique d’ haïtiens.
Si l’on doit venir avec une taxe, elle devrait l’être pour tous sans distinction, a déclaré sans conteste le troisième personnage de l’Etat haïtien concluant que cette taxe n’a pas sa place.
Une taxe pourtant votée par 74 députés, tous proches ou alliés du pouvoir Tèt Kalé qui est désespérément dans un besoin de collecter à partir de cette taxation forfaitaire, 20 millions de gourdes, selon les estimations de l’éminent professeur universitaire Auguste D’Meza, et à la recherche de plus de 8 milliards de gourdes additionnels dans les poches de la diaspora pour subventionner son budget, une conception très critiquée par des économistes haïtiens.
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