3 octobre 2025
Dossier Jovenel : Les mercenaires colombiens comparaissent devant le tribunal, mais la juge Denise Papillon se désiste de l’affaire pour « convenance personnelle »
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Dossier Jovenel : Les mercenaires colombiens comparaissent devant le tribunal, mais la juge Denise Papillon se désiste de l’affaire pour « convenance personnelle »

Comment le CEP Voltaire/Fils-Aime va-t-il procéder pour régler les contentieux électoraux compte tenu du mode de fonctionnement écœurant de la justice haïtienne, incapable de faire aboutir le dossier du magnicide du 7 juillet 2021 ?

Les Colombiens accusés de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise ont comparu lors d’une nouvelle audience le 16 décembre. Cependant, le procès, qui dure depuis plus de trois ans sans aucun verdict, a connu un nouveau revers qui le prolongera encore davantage.

La procédure judiciaire n’a pas progressé en raison de deux problèmes. Premièrement, la magistrate Denise Moise Papillon a annoncé qu’elle se désiste de l’affaire, invoquant des « raisons personnelles ». Deuxièmement, il n’y avait pas d’interprète du créole vers l’espagnol dans la salle d’audience, de sorte que les Colombiens ne comprenaient pas ce qui se disait.

A ce jour, les autorités haïtiennes ont arrêté 17 hommes, qui se sont révélés être d’anciens militaires colombiens et mercenaires. Ils sont accusés d’avoir perpétré l’assassinat, en complicité avec le personnel chargé de la sécurité du président.

En plus d’eux, l’Haïtien Félix Badio, ancien agent de l’Unité de lutte contre la corruption, est accusé d’avoir planifié le crime, pour lequel il est derrière les barreaux dans l’attente de son procès.

Menottes aux mains, les Colombiens et Badio ont assisté à une audience prévue pour le 16 décembre. Ils ont été filmés par les caméras des médias locaux sous la garde de la police.

« Le droit international doit être respecté », a déclaré l’avocat Thermitus Joseph, qui représente les Colombiens dans cette affaire, dans une interview accordée à Voice of America. Dans le même ordre d’idées, l’avocate Nathalie Delisca a demandé au ministère de la Justice de fournir un interprète aux prisonniers, car « ils ne parlent ni le français ni le créole ».y

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