3 octobre 2025
Vidéo. CBS et BBC interviewent un chef de gang terroriste en Haïti sur ses « exploits »
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Vidéo. CBS et BBC interviewent un chef de gang terroriste en Haïti sur ses « exploits »

Haiti gang leader explains why boys, men are joining violent cause

Un chef de gang en Haïti explique pourquoi les garçons et les hommes rejoignent la cause de la violence
Haïti continue de souffrir de la violence des gangs et de la corruption, alors que l’instabilité politique persiste. Nawal Al-Maghafi de BBC News, partenaire de CBS News, explique pourquoi un chef de gang affirme que les jeunes hommes se rallient à sa cause.

Entretien exclusif avec un chef de gang haïtien : un aperçu terrifiant de la violence qui ravage le pays

Entretien exclusif avec un chef de gang haïtien : au cœur de la terreur

Port-au-Prince, Haïti – CBS News
Le chaos règne dans les rues de Port-au-Prince. Un corps humain brûle au milieu d’une avenue déserte, illustration brutale de la violence qui gangrène la capitale haïtienne. Sous couverture, nous nous aventurons à rencontrer l’un des leaders les plus redoutés des gangs haïtiens, recherché par le FBI pour kidnapping et d’autres atrocités. Reynolds, figure emblématique de la terreur locale, nous a accordé un entretien exclusif.

Journaliste : Votre gang, et d’autres comme le vôtre, êtes accusés d’avoir semé la terreur à travers toute la ville. Vous avez kidnappé, violé et tué des innocents. Comment justifiez-vous ces actes ?

Reynolds : Quand nous capturons un ennemi, nous célébrons une victoire. Parfois, les membres du groupe s’excitent, ils commettent des actes qu’ils ne devraient pas. Mais vous devez comprendre : quand c’est l’inverse, nos ennemis nous feraient subir les mêmes choses. C’est une guerre, une guerre sans règles.

La réalité glaçante des propos de Reynolds s’inscrit dans un contexte où les gangs, omniprésents, ont transformé Port-au-Prince en champ de bataille. Les quartiers tombent les uns après les autres sous leur contrôle, et les conséquences humaines sont désastreuses. Plus de 700 000 personnes ont été forcées de fuir leurs foyers, s’entassant dans des abris de fortune, notamment des écoles surpeuplées où règnent violence sexuelle et consommation de drogues.

Negociante, une femme déplacée pour la troisième fois, nous raconte sa peur.
« Mon quartier a été pris par les gangs. J’ai fui à Solino pour me protéger, mais aujourd’hui encore, je dois partir pour sauver ma vie et celle de mes enfants, » déclare-t-elle, les yeux remplis de fatigue et d’angoisse. « Je ne dors pas la nuit. Je reste éveillée pour veiller sur mes cinq enfants. »

Les conditions de vie précaires de ces déplacés révèlent les limites de l’intervention internationale. Annoncée comme un plan majeur de rétablissement de l’ordre, l’intervention menée par les forces kényanes peine à faire une réelle différence. Sur les 2 500 personnels promis, seulement 400 ont été déployés jusqu’à présent. Pendant ce temps, la violence continue d’escalader, et les gangs maintiennent leur emprise sur la capitale.

Malgré tout, les autorités kényanes restent optimistes. « Nous faisons des progrès, » affirment-elles. Mais les rues de Port-au-Prince racontent une autre histoire, celle d’une population prise en étau entre les promesses non tenues de la communauté internationale et la brutalité des gangs.

Cet entretien dévoile l’ampleur du défi auquel Haïti est confrontée. Tandis que les gangs comme celui de Reynolds prospèrent dans un climat de vide institutionnel et d’impunité, la population haïtienne lutte pour sa survie. Il est urgent que des solutions durables soient trouvées, car l’avenir d’un pays tout entier repose sur la fin de ce cycle infernal de violence.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour accéder au reportage exclusif de CBS/BBC sur l’enfer de Port-au-Prince et ses multiples « territoires perdus ».

Haiti gang leader explains why boys, men are joining violent cause

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