Une troisième transition dans la transition verrait arriver au pouvoir depuis le 7 juillet 2021 : 4 Premiers ministres, une présidence à 9 têtes et probablement en fin de course 1 seul Président de la République issu de la Cour de Cassation… pour éviter tout ce gaspillage et l’extension de la corruption avec des inculpés dictant encore la loi.
Les perspectives de sortie de crise se réduiseraient à une succession interminable de transitions. « Nous allons vers une 3ème transition », a déclaré l’ancien sénateur du Sud-Est, Edno Zeny, ce jeudi matin, à » l’émission Booster » de Radio Méga.
Le parlementaire, réputé pour ses positions critiques, n’a pas mâché ses mots à l’égard du Conseil Présidentiel de la Transition (CPT), qu’il accuse de graves dérives et d’incompétence manifeste.
Le CPT, organe anticonstitutionnel de neuf membres chargé de conduire le pays vers des élections – fiables – fait actuellement les frais d’une polémique pour sa gestion considérée comme chaotique. Dernière polémique en date : la décision imminente de nommer un individu recherché par la justice à la tête de la municipalité de Port-au-Prince, laisse entendre M. Zeny..
L’ancien sénateur a également critiqué la vision politique du CPT, l’accusant de se disperser dans des projets irréalistes. Selon lui, le rôle d’un gouvernement intérimaire devrait se limiter à deux missions fondamentales : le rétablissement de la sécurité et l’organisation d’élections crédibles, sans se prononcer ouvertement contre le référendum de Jerry Tardieu, qui n’avait jamais visé au départ une telle formule pour donner naissance à sa vision des choses.
Ces propos font écho à ceux du Dr Josué Renaud qui, dans une brève interview accordée au journal, a qualifié d’absurde et d’irréaliste l’idée même d’un référendum constitutionnel.
Selon lui, un tel processus, initié sans mandat populaire, est une insulte à l’intelligence du peuple haïtien. M. Josué a rappelé que la Constitution de 1987, adoptée par référendum en mars de la même année, reste l’expression légitime de la volonté nationale.
Il a souligné que les autorités actuelles n’ont ni le droit ni la capacité d’organiser un tel exercice, d’autant plus que la Commission de Venise, à laquelle les autorités elles-mêmes ont fait appel, a clairement indiqué l’impossibilité technique d’organiser un référendum dans un délai aussi court.