3 octobre 2025
Jean Sénat Fleury : SALIM SUCCAR, L’AVOCAT CONVERTI EN TRAFIQUANT D’ARMES
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Jean Sénat Fleury : SALIM SUCCAR, L’AVOCAT CONVERTI EN TRAFIQUANT D’ARMES

La violence est partout en Haïti. Les gangs pillent, volent, violent, kidnappent, assassinent et font tout pour rendre la vie impossible dans le pays. On parle de Barbecue, Ti Lapli, Izo, Vite L’homme, Krisla, Lanmò San Jou, Mikanò, Jeff Canaan, et bien d’autres.

Depuis la prise du pouvoir en 2011 par le régime PHTK les habitants dans les quartiers populaires vivent une situation terrifiante. Laissés à l’abandon par les pouvoirs publics, ces gens pauvres subissent la répression des bandits armés qui les tiennent en otages à l’intérieur des zones de non-droit.

Haïti est actuellement un pays où l’État est absent. Les bandits armés contrôlent une bonne partie du territoire national, particulièrement les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Selon un rapport de la Commission des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies, l’insécurité tue un total de cinq mille personnes en Haïti pour la seule année 2024. Le chaos est total.

Selon l’indice de perception de la corruption calculé par l’organisme non gouvernemental, Transparency International, Haïti est classée 157e sur 180, ce qui la place parmi les pays les plus corrompus du monde. Ce fléau sape les fondements du développement économique et fragilise les institutions. Il nourrit la pauvreté, produit la violence, augmente la misère et déstabilise l’État.

De la première République noire indépendante du monde, Haïti a la réputation de pays le plus corrompu, le plus pauvre de la planète. Des individus sans vergogne sont impliqués dans tous les scandales qui avilissent la nation : trafic d’armes, d’organes, de drogue, de détournement de fonds publics, etc.

Il est temps de dire la vérité. Barbecue, Izo, Ti Lapli, Mikanò, Lanmò San Jou… sont certes des bandits qui maltraitent la population mais on doit dénoncer également ces malfrats à cravates qui font le malheur du pays et pourtant sont honorés dans la société. Cachés sous la couverture de professionnels honnêtes, ces brigands à veste contrôlent le commerce lucratif de kidnappings et le trafic d’armes en Haïti.

Présents dans le secteur public, le secteur privé et économique, ces bandits à col sont partout. SALIM SUCCAR est un membre influent de ce cartel de délinquants à toge qui alimente la violence en Haïti.

L’homme se mêle dans toutes les combines et les activités louches. Sanctionné par le gouvernement canadien en février 2023, SALIM SUCCAR est accusé de corruption grave. Il alimente le trafic d’armes dans le pays. En effet, l’homme met à profit toutes les occasions qui se pressentent à lui pour faire de l’argent. Aujourd’hui, il dément les accusations. Pourtant les dossiers sont là.

L’enquête dans le dossier PetroCaribe révèle que l’homme de droit a fabriqué et forgé des documents administratifs, lesquels ont permis à des compagnies dominicaines de négocier des

contrats importants avec le gouvernement haïtien. En effet, une entreprise dominicaine fraîchement fondée, après deux mois d’existence, a eu un contrat pour la construction de huit kilomètres de route, déjà tracée, pour 33 millions de dollars. L’intention de gruger l’État paraît encore flagrante, quand on sait que la moyenne internationale se situe aux environs d’un million de dollars par kilomètre de route. Une autre firme dominicaine a obtenu un contrat pour un montant de 135 millions de dollars. Une troisième firme appartenant au même propriétaire dominicain obtint un contrat de 178 millions de dollars.

Quant aux contrats de gré à gré une seule firme en six mois en décroche 9 pour une valeur de 53 millions; une autre en obtint 16 pour 106 millions. De ces 55 contrats de gré à gré, 16 furent signés en une seule journée. À côté de ces contrats signés avec des firmes dominicaines pour plus de 380 millions de dollars, on doit mentionner la location de deux hélicoptères pour 1,5 millions de dollars par an.

Ce sont des actes d’escroquerie majeure réalisés avec la complicité de fonctionnaires corrompus, des avocats mafieux. SALIM SUCCAR est un homme de droit haïtien accusé de corruption grave et placé dans la liste du Canada; il doit être radié du Barreau de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince, poursuivi par le Parquet et inculpé par le Cabinet d’instruction.

Dr. Jean Sénat Fleury, le 18 décembre 2024

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N.B. Un magistrat de carrière diplômé de l’École de la Magistrature (Paris-Bordeaux), Dr. Jean Sénat Fleury a occupé la fonction de juge en Haïti pendant 18 ans. Ancien formateur à l’Académie de police et ancien directeur des Études à l’École de la Magistrature, juge Fleury a démissionné de son poste de juge et juge d’instruction en 2006.

“One of the judges who had shown both courage and independence was Jean Sénat Fleury, who had worked his way up through the judicial hierarchy from rural justice of the peace to become Haiti’s most respected Juge d’Instruction or investigating magistrate. He distinguished himself with impartial investigations of the country’s most complicated and controversial cases. When he felt he was being pressured to act contrary to the law, he would wag his finger, shake his head, and say: “No way. I’m a judge, I don’t do politics.”

Brian Concannon Jr. directs the Institute for Justice & Democracy in Haiti (IJDH). Both the University of Miami Law School report and « Judicial Independence in Haiti » can be found on the IJDH’s website, www.ijdh.org

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